dimanche, mars 29, 2009

FOG

FOG vous connaissez? J'ai regardé l'émission de la semaine sur le site de France 5. Les invités étaient : Nadine Morano, Catherine Clément, Cali et Jacques Delors. Avant d'écrire quelques mots sur les invités, je dois dire que j'ai souffert pour tenir jusqu'au bout. Cette émission est insupportable, elle est montée avec les pieds, on passe d'un sujet à un autre sans véritable transition, les journalistes qui interviennent sont consternants de bêtise et insipides. On aligne les préjugés, les bêtises. Le reportage sur le téléchargement était symptomatique d'une médiocrité, d'une paresse à vous faire flinguer votre TV.
Les invités, évacuons tout de suite le cas Morano, je n'écrirai rien sur elle c'est trop dangereux juridiquement.

Cali, pas grand chose à écrire sur lui non plus.

Catherine Clément intellectuelle de gôche, très intellectuelle et très à peu près à gauche. Pour situer le personnage et sa profondeur, ou peut-être la médiocrité de l'émission qui n'arrive pas malgré uh léchage de cul permanent à mettre en valeur les invités juste un extrait. Dans cette émission assez courte (presque une heure), une dizaine de sujets sont abordés, entrecoupés de pseudo-reportages et d'interventions de chroniqueurs quasiment inutiles, la loi Hadopi arrive sur le tapis Cali explique sa position et nuance : le prix du disque, les marges énormes des majors sur le prix qu'il apparente à du vol. Et là Catherine Clément s'énerve "les consommateurs qui téléchargent sont des voleurs..." discours très moralisateur, mais est-ce bien surprenant pour cette ex-catholique, cette ex-marxiste, passée entre les mains de la tribu Lacannienne, amie de Miterrand et de Chirac?
Pas du tout, encore une fois une pensée trempée dans le dogme, aucune réflexion sur l'état de l'offre en matière culturelle, sur la nullité de ce que propose les majors, sur le rapport des jeunes à la musique. Tout ces gens n'ont jamais rien compris à la culture rock ou pop basée sur l'échange et donc sur la copie. Désolé mais les amoureux de rock se prêtent, se prêtaient, copiaient leurs disques et les achetaient. Il y'a quelque chose de très con à demander au jeune de "consommer" une culture qui se veut elle-même transgressive et dénonce la société de consommation. Les Anglais plus subtiles et plus culturellement rocks l'ont compris puisqu'une très grande majorité d'artistes sont contre la répression du téléchargement illégal. Le système des majors est à bout et touche à ses contradictions.
Personnellement je n'achète plus de disque dans un les supermarchés de la culture que sont les fnacs et virgin. Je n'achète et n'écoute pratiquement plus de musique produite par ces grosses boites. Et le téléchargement n'y est pour rien, car avec Yavine on découvre sur Last.fm et si ça nous plait et que l'artiste est sur un petit label ou s'autoproduit on commande.

Jacques Delors, j'ai un vieux rapport affectif avec Jacques Delors. Quand on grandit dans une famille de gauche sous Mitterrand. On a quelques héros socialistes : Badinter, Delors. Puis le temps passe, on se construit contre le pouvoir et en l'occurrence contre Mitterrand. Je suis de cette génération qui a vécu avec la déception de la gauche et ce que les gens modestes ont ressenti comme une trahison c'est-à-dire la mise au pas de la France à la pensée néo-libérale opérée par les socialistes. Delors y a grandement contribué. Delors c'est aussi l'Europe, cette idée que j'ai admirée et aimée pour devenir après la guerre en ex-yougoslavie eurosceptique. L'Europe telle que je la rêvais, elle aussi est en miettes.
Alors aujourd'hui que la social-démocratie et le néo-libéralisme se sont effondrés pas très longtemps finalement après le communisme, on pèse les erreurs de Delors et des socialistes, comme celles de toute la droite. La fin de ces idéologies devraient nous amener à tout repenser, à reconstruire des idéologies. On se rend compte des difficultés à changer le mode de pensée de nos dirigeants. Ce qui est inquiétant c'est de voir l'UMP incapable, au fond comme le PS, de repenser ses logiciels. Alors Delors me fait l'effet d'y croire encore, comme les autres il pense que ça repartira gentiment avec quelques pansements et quelques recettes de cuisine, pour lui c'est sans doute une révolution sociale qu'il appelle de ses voeux comme Sarkozy en appelle à la moralisation du système sans trop le vouloir ni y croire. Le mal parait plus profond au coeur du capitalisme, mais il se trouve aussi dans les limites biologiques et écologiques. Il faudra encore un peu de temps et quelques catastrophes pour arriver à des ajustements majeurs.
Malgré tout je garde mon affection pour Delors, pour son calme, pour la forme impeccable de son discours, je lui reconnais de la rigueur intellectuelle et de nos jours c'est rare.

Avec quelles personnalités déjeunerais-tu?

C'est une question de Yavine. La question portait sur des personnalités politiques. J'ai eu du mal à répondre, car je n'ai pas vraiment envie de rencontrer et encore moins de déjeuner avec des femmes ou des hommes politiques de premier plan. Par contre j'aimerai bien discuter avec des élus locaux, connaitre un peu mieux leur rôle, comment ils assument leurs responsabilités, quelles sont leurs difficultés au quotidien, comment ils accomodent l'exercice du pouvoir avec leurs principes. De même pour des magistrats ou des journalistes de "terrain".
Maintenant rencontrer des peoples de la politique, du spectacle, bof. Depuis j'essaye de trouver des noms.

Parmi les journalistes, peut-être D. Mermet, P. Carles. F. Ruffin. Ca fait un peu trop proche, mais je ne me vois pas déjeuner avec E. Zemmour, je connais trop son discours. Il est sans doute sympatique, mais ce serait une pure perte de temps pour lui et aussi pour moi.

Parmi les politiques, dur, dur, très dur, à droite? Je préférerai discuter avec un député de droite, débattre de l'université, de l'école qu'avec un député de gauche. La raison est simple, politiquement je suis en désaccord complet, radical avec la politique de l'UMP. Le débat est donc possible. Avec un député PS, quel est l'intérêt, ces gens ne pensent presque plus rien, d'ailleurs autant je sais ce que pense l'UMP de l'université et ce qu'ils essayent d'en faire autant j'ignore tout du point de vue socialiste et même de sa putative existence. Quant à discuter avec des gens du NPA ou du PC non.

Parmi les intellos : B. Stiegler, dont je me sens très proche, j'aimerais vraiment approfondir son point de vue sur le capitalisme et sur la relecture de K. Marx. Si tu veux des noms d'universitaires je pense à I. Ekeland qui est un spécialiste entre autres choses et pour faire hyper simple en mathématiques financières. C'est dommage que l'on ne l'entende pas assez parler du concept de modèle, des limites des applications des mathématiques dans le domaine de la finance et des sciences sociales. Si je ne veux pas discuter avec des politiques d'extrême-gauche, je veux bien discuter avec leurs intellectuels. Quelqu'un comme A. Badiou est fascinant et ses travaux font appel aux mathématiques. Pas du tout les mêmes maths qu'Ekeland mais des maths plus abstraites, on devrait dire des méta-mathématiques qui s'occupent de la manière dont les mathématiques dégagent des structures et des constructions universelles.

Parmi les artistes : il y'a quelqu'un que j'aimerai beaucoup rencontrer c'est Ovidie. Je n'arrive pas du tout à la cerner. Je suis parfois fasciné par son discours, parfois je me dis que finalement son discours flatte mon inconscient masculin et qu'une fois qu'il est à plat dénudé de tous ces aspects fantasmatiques il est assez faible. Je ne suis pas un spécialiste de son oeuvre, j'ai vu deux films, "Orgie en noir" que j'ai trouvé décevant car il ne me paraissait pas rompre avec les poncifs du cinéma X et au final c'était très ennuyeux. Bref, j'étais déçu par le résultat par rapport à l'ambition du discours qui voulait dépasser et exploser les normes du genre.
Le second "All about Anna" regardé avec Yavine dans lequel elle joue est plus intéressant, c'est très bien filmé, il y'a un vrai scénario, un film qui parle de désir, d'abandon, d'amour. Je ne dirai pas que c'est un grand film, il a eu beaucoup de prix, sans doute grâce à son parti pris : faire un film sur le désir et sur la sexualité féminine dans ce qu'elle a de plus complexe. J'imagine que l'on puisse trouver le film un peu trop fleur bleue, que l'on se sente peu concerné. En tout cas aucune scène érotique n'était gratuite, ni trop stéréotypée. Pour revenir à Ovidie elle y joue une scène d'une sensualité explosive avec l'actrice principale.

En tout cas les fois où j'ai pu lire ou écouter Ovidie (à chaque fois sur des débats sur Arte) çà m'a toujours plu ou agacé par opposition à une cinéaste C. Breillat.
Je n'ai jamais été sensible au travail de C. Breillat et j'ai compris au cours d'une de ses interviews que dans son oeuvre et son rapport au sexe il y'avait un fort sentiment de culpabilité dû à une éducation trop répressive. Ce sentiment de culpabilité je ne l'ai jamais ressenti ou très peu ou trop peu. Ce qui fait qu'un film comme "Romance" dont le thème est la frustration ne me concerne pas et m'emmerde.

samedi, mars 21, 2009

Fuck off!

Un titre élégant, pour un message qui promet d'être lui aussi très éthéré, j'accroche ma ceinture de chasteté papale et c'est parti!

Débat apaisé entre l'Unef (son président) et le représentant de l'UMP porteur de la loi LRU lors des rencontres organisées par Libération. C'est ce député qui est pour une explosion des frais d'inscription. mais çà l'Unef oublie d'en discuter.

Selon l'Unef le mouvement actuel ne serait en rien représentatif de la communauté universitaire. Et l'Unef ils représentent qui? C'est un syndicat de plus en plus minoritaire qui à force de lécher des culs gouvernementaux a cédé la place à des acteurs plus radicaux. C'est un syndicat qui a négocié la paix sociale avec Pécresse pour faire passer la LRU sur le dos des universitaires. Alors merci l'Unef!
Tout comme le PS, l'Unef n'est plus qu'un clan de gentillets carriéristes, pas mieux que les autres.

La ligne politique de l'Unef, mais je me marre, quelle ligne politique? Une porte d'entrée au PS, oui. Et après on passe à l'UMP.
Vraiment ils sont tous à gerber. Ils jouent à quoi avec l'université? Ils se foutent tous de la gueule du monde.
On parle du mépris de Darcos, Pécresse et Sarkozy pour les universitaires, ok c'est flagrant. Mais du mépris des syndicats étudiants pour les enseignants et les étudiants on en parle aussi?
Je ne devrai plus lire Libération, ni Le Monde çà me rend furieux.

La CNU et les autres commissions serait une bande d'extrêmistes de gauches. Là c'est le bouquet, j'y ai des collègues, ils sont plus à droite que moi (Yavine ne te marre pas s'il te plait), il y'a des profs de droit qui militent à l'UMP dans la CNU. Et on m'a même dit "tes collègues de la CNU, quelle bande de réacs, de droitiers, de conservateurs". La CNU n'est pas politisée, du côté enseignants-chercheurs le mouvement est largement apolitique. C'est sans doute ce qui fait enrager l'Unef.
L'Unef qui ferait mieux de revenir sur le terrain militer et encadrer le mouvement étudiant, plutôt que de pleurnicher dans les organes de presse du soviet-UMPS.
Ca leur troue l'anus (dificile me direz-vous pour des gens qui se couchent aussi facilement), alors oui çà leur troue encore l'anus de voir que des mouvements apolitiques (par politique entendre au sens politicien à la petite semaine) puissent émerger et tenir et faire reculer le pouvoir.

Oui , je ne suis pas en phase avec mes collègues grévistes, la rétention de notes ne me plait guère car tout ceci fragilise les étudiants. Mais s'il y'a un truc que je hais c'est la désinformation. Et avec les grands quotidiens nationaux on peut se rendre compte au travers de prisme de ce conflit elle fonctionne à merveille, alors qu'en est-il du reste? Oui de l'information des autres conflits sociaux, je ne crois plus en ce type de journalisme.
Alors qu'ils continuent à donner la parole à des intellectuels médiocres, à des artistes bidons, à des politiques et des leaders syndicaux qui ne représentent plus rien et sont complètement bouffés par la complexité d'une réalité qu'ils n'osent plus embrasser. Ca leur demanderait trop d'humilité, de remise en cause de tellement de certitudes, de déconstruction de tellement d'idéologie, trop de travail en somme. Mieux vaut faire de la comm' et du marketing.

Tant mieux comme çà l'underground s'exprime joyeusement et vigoureusement : un doigt tendu!

Ps : Laissez-moi croire un centième de nano-seconde qu'un type comme moi assez bien intégré dans le mainstream universitaire puisse être underground.

C'est le printemps

C'est aussi le printemps des blagues bidons (merci à Yavine) :
"Lately games are becoming more and more like teenage sex: Risky to try, poorly executed, and embarrassingly brief."
Pour les passionnés de jeux lire la suite de l'article "The price of fun" sur :
http://www.escapistmagazine.com/

Perpetual

Je n'ai rien d'autre à ajouter que ce morceau de VNV Nation. J'en profite que Yavine barbote dans son bain avec ses canards pour m'envoyer un peu de tatapoum. VNV Nation est un groupe cent fois plus intéressant qu'Apoptygma Berzerk, mais elle n'entend pas la différence, c'est dommage.
En tout cas j'ai envie de légèreté, c'est le week-end, j'ai encore beaucoup de boulot mais le soleil est là et les filles sont belles.

vendredi, mars 20, 2009

Précisions sur le mouvement

Le mouvement étudiant s'est radicalisé au cours des années, on a vu un recul de l'Unef sur les campus au profit de syndicats qui ont une façade plus indépendante mais sont directement liés à des partis d'extrême-gauche (pas le PCF mais plutôt LO et surtout LCR devenu NPA). Cette évolution correspond à une évolution du paysage politique qui accompagne l'agonie du PS qui ne sait plus encadrer les luttes. On pourra réfléchir sur les effets de ce délitement et sur le fait qu'il favorise en premier lieu le pouvoir en place qui préfère cette radicalisation à un interlocuteur plus traditionnel avec une base élue.

En ce qui concerne le NPA, j'ai des infos de l'intérieur du parti. Juste un exemple, un cadre du parti noyaute le mouvement étudiant sur une fac de province. Son objectif n'est pas l'abrogation de la LRU dont il se fout mais le maintien d'une agitation dans la rue en vue des élections européennes. Le NPA a choisi d'aller seul aux Européennes et il joue gros. L'objectif de ce cadre qui est dans les tous premiers rangs d'une liste pour les Européennes est ni plus ni moins d'être député Européen. Il faut se souvenir qu'en bon révolutionnaire marxiste la fin justifie les moyens.

Pour ce qui concerne le reste du mouvement notamment sur Paris, j'ai des infos par une militante de l'ultra-gauche. Clairement les étudiants en grève, en tout cas leurs leaders sont sur d'autres revendications qui dépassent largement le cadre universitaire et s'inscrivent dans un ensemble de luttes plus vaste. A leurs yeux les enseignants sont douteux, réactionnaires, droitiers.

Je dois avouer que j'évite de penser à tout çà car je suis au bord du découragement, l'université n'est plus un lieu de savoir. La droite comme les bloqueurs ont ceci en commun : ils m'empêchent de transmettre le savoir que ma mission de service public m'oblige à transmettre.

Merde! J'ai une mission de service public, le droit et l'accès au savoir pour tous est une magnifique idée, une idée de gauche, une idée révolutionnaire. C'est une liberté et puis je dois enseigner car mes étudiants qui sont dans des situations difficiles me le demandent. Et l'exercice de ma mission en temps de crise, c'est aussi l'expression d'une solidarité de classe, je ne veux pas par mon non-enseignement foutre en l'air l'avenir d'étudiants qui n'ont pas demandé à lutter pour nous les enseignants-chercheurs ou pour le grand soir. Que chacun assume ses luttes.

Est-ce-que ce que j'exprime : défense d'un service public de l'éducation, solidarité est de droite? Qui n'est pas de gauche? Qui est libertaire?
Les mecs qui bloquent sont-ils libertaires? Empêcher des étudiants d'accéder au savoir alors qu'ils en ont envie est-çà être libertaire? Manipuler les masses pour mener des luttes que d'autres ne veulent pas mener est-ce être libertaire? Vouloir le bonheur de tous contre leur propre volonté est-ce être libertaire?
Depuis quand le recours à la violence envers ces camarades est-il une valeur de gauche voire anarchiste?

Alors, putain me faites pas chier, je ne suis pas un vieux con droitier ou réactionnaire. Non je ne suis pas dans le dogme moi, même si j'ai en horreur la religion du pragmatisme qui n'est qu'immobilisme, oui j'aime les idéologies mais je l'ai déjà dit pas de curé chez moi. Je ne veux pas imposer mes vérités, d'ailleurs mes vérités je m'en tape, je passe mon temps à les torturer. Je ne suis pas de ce monde, je le subis mais je ne veux pas du monde dont rêve tous ces jeunes révolutionnaires, je veux qu'on me foute la paix, qu'on me laisse rêver, aimer et aider les autres comme je l'entends. Je ne suis parmi vous que parce que je peux donner et recevoir de l'amour et avoir ma dose de rêve.

Amour, Anarchie et liberté!
Je le crie et le revendique, ce ne sont pas des vains mots. Et je prétends, maintiens, hurle s'il le faut que je suis plus gauchiste qu'eux car je défends l'égalité et la solidarité, que je suis plus anarchiste qu'eux car je défends une liberté fondamentale et que je suis à contre-courant.

Toujours je serai dans l'opposition y compris aux mouvements dont je pourrai me sentir proche. Pourquoi?
Pour vous emmerder et pour emmerder mes certitudes parce que c'est ma cohérence, parce que çà fait du bien à mon égo. Oui tous les matins je me lève et en me rasant je pense à quel bel opposant désespérant, quel éternel loser je suis. Et je veux bien perdre toutes les batailles par pur esthétisme.

mercredi, mars 18, 2009

Une si belle journée

Aujourd'hui, j'ai exploré mon côté suicidaire, l'occasion était trop belle.

Depuis 3 ans la fac connait une période de blocagequi dure entre cinq et six semaines, c'est toujours l'occasion d'aller gentiment chambrer les étudiants qui bloquent, de les provoquer, de les titiller, s'en suit toujours un dialogue très agréable pendant lequel les étudiants racontent leurs difficultés financières, leurs angoisses.

Aujourd'hui j'enseignais, un cours le matin fait dans mon bureau et un cet après-midi que j'avais décidé d'aller faire ailleurs mais comme toutes les salles de cours et de séminaires libres étaient squattées clandestinement par des collègues plus rapides que moi je me suis retrouvé coincé. Donc, le bureau ou......idée lumineuse
moi : "Pourquoi pas le faire dans le local de l'Unef, y'a pas de tableau mais je paye à boire à tout le monde et on bosse"
étudiant x :"c'est dans le bâtiment X qui est bloqué, ils nous laisseront pas entrer et on risque de se faire refouler méchamment"
moi : "mais non, je les connais un peu".
Bâtiment bloqué, je rentre, impossible d'accéder au foyer, un type s'approche
"vous voulez quoi?"
"ben je venais faire cours au foyer, toutes les salles sont bloquées alors je pensais que le foyer...."
"non vous déconnez-là toute la fac est en grève".
NDLR: toute la fac est bloquée mais tous les collègues se démerdent pour faire cours y compris dehors.
A ce moment je jubile les minettes couchées sur les marches me regardent méchamment, çà m'excite : "Ben oui mais en tant que militant UMP je trouve amusant de faire cours et en plus ici dans le foyer de l'Unef".
Nom de Marx, que n'avais-je point dit. Là, les regards se tournent vers moi dans le genre c'est qui ce con qui nous prend pour des légumes, et moi de poursuivre : "Bon allez les gars soyez sympas avant j'étais au FN avec l'âge je me gauchise, je suis à l'UMP y'a du mieux, non vraiment je ne peux pas?"
Dialogue impossible, la plupart ne sont pas étudiants de Lille 1 et viennent là pour faire leur révolution et certainement pas pour aider leurs camarades à lutter contre les réformes. Inutile de dialoguer je sens qu'on va aller direct au clash, cette année la situation est différente, plus dure, plus radicale.
J'en termine : "Bon retour à la case départ, je fais cours dans mon bureau".
Le socialo-traitre que je suis s'en retourne avec ses étudiants.

mardi, mars 03, 2009

Tétines menaçantes

Il est délicat de rédiger pareil message, voire carrément casse-gueule étant donné que je n'ai que quelques lecteurs et que ce sont des lectrices. Elles sont peu nombreuses certes, mais elles sont de qualité forcément.

Après ces quelques lignes bien démagogiques, il me faut aborder le sujet : les seins de Yavine. Oui elle va me tuer, c'est mal, parler des seins de sa copine çà ne se fait pas. Mais j'en ai envie, car je leur voue une passion sans borne et j'ai besoin de me libérer de parler de ma dépendance.
Je peux passer des heures à admirer ses mamelles en forme de poire. Des seins portés haut qui ne tombent pas, des courbes douces, des seins aux tétines roses qui pointent très fièrement. Des seins qui remplissent pleinement mes deux mains. Oui Yavine le sait, elle a une poitrine magnifique, elle le sait et elle en joue. Elle en joue, pour me séduire, pour me manipuler, elle en joue tendrement pour me réconforter, combien de fois je me retrouve coincé la tête entre ses deux obus. C'est une obsession, je suis toujours à fourrer mes mains sous ses pulls, à vouloir les prendre en bouche....à mendier pour les voir, les caresser.

Mais au-delà de tout celà, je ressens une véritable faiblesse, je suis vulnérable car dépendant de son corps et de ses caresses. Pour moi il est difficile de perdre le contrôle et de me laisser aller, de remettre mon intime entre les mains de vous les femmes et pourtant je vous aime plus que tout au-delà du raisonnable. Parfois j'aimerai être un pur esprit produisant de la mathématique céleste mais les seins de Yavine me ramène à ma biologique essence et c'est bon! La biologie l'emporte toujours.

Il doit rester en moi un fond de culpabilité chrétienne. Mais finalement c'est aussi ce sentiment de culpabilité, de dépassement des interdits qui vous fait monter le rouge aux joues et soupirer de plaisir. C'est le désir, le plaisir de transgresser de bonnes vieilles règles inconsciemment coincées entre quelques neurones. Nom de dieu! Le christianisme préhistoriquement caché dans mon cerveau d'agnostique convaincu et qui a été forgé par des millénaires de pruderie Judéo-Christomachin est la meilleure chose qui soit arrivée à ma libido. Benoit XVI la prochaine fois que j'honorerai Yavine j'aurai une pensée pour toi.

Voilà Yavine tue-moi.

The chosen pessimist

Bobo, pseudo-intello, inutile, improductif, handicapé du capitalisme néolibéral, inadapté social, inadaptable revendiqué, parachuté dans un univers à gerber, du fric, encore du fric, toujours du fric, de la valeur ajoutée et des phrases aussi longues et pesantes que celles d'un BHL ou un Val. Je ne crierai pas au secours après Voltaire.
Marre de consommer pour faire tourner ce Machin horrible, marre de ce confort matériel aliénant, mis sous morphine consumériste, assommé à coup de slogans plus débiles et plus idéologisés les uns que les autres "bon sens", "pragmatisme", "no alternative".
De la merde plein les yeux, des fachistes et des antisémites partout et nulle part, on stigmatise tout ce qui sort du rang, impossible de débattre, le champ du vocabulaire se rétrécit et pourtant la police de la pensée du PS à l'UMP elle n'hésite pas à frapper fort.
Aujourd'hui le refus du téléphone portable est devenu douteux, vouloir vivre caché est malsain. Il n'y a même plus d'opposition structurée, juste des clowns qui veulent remplacer d'autres clowns ou de pseudo-révolutionnaires d'opérettes qui font faire le grand soir chez Drucker. Il n'y a plus que des solitudes qui enragent, à quand la fin de toute cette merde?

dimanche, mars 01, 2009

"La conne à la place du nazi"

C'est un véritable défi d'essayer d'expliquer le titre très racoleur de ce message, étant ce soir légèrement hors service je ne m'y risquerai pas. Allez si, je suis en panne de titre et comme nous discutions avec Yavine de Cali et Saez, j'ai pensé à Didier Super d'où le titre.
Aargh, J'ai été obligé de zapper "Apoptygma Berzerk" car ma moitié n'aime pas et étant dans un état de fébrilité sexuelle proche de la mendicité libidienne, expliquée par une longue absence, je ne peux rien négocier.
Pas grand chose à écrire ce soir en fait, je suis de retour de Belgique où je suis parti une semaine me réfugier afin d'oublier les turpitudes nationales et je reviens charger de rapports. L'évaluation encore l'évaluation, toujours l'évaluation je passe mon temps à évaluer les collègues et à être moi-même évalué.
Sinon je le redis Thy Catafalque c'est vraiment très, très bien.

Sur ce bonne nuit, extinction des feux.