lundi, février 23, 2009

Quelques vidéos

La première vidéo qui connait un franc succès est sur le discours de Nico the 1st. je trouve qu'elle se passe de commentaires.
La deuxième est plus intéressante, elle explique en partie les raisons du lâchage de Pécresse par les présidents d'université : malgré les annonces (mensongères) le compte n'y est pas.
Je viens de regarder le début de la deuxième, je ne tiens plus, elle me fout la rage.

dimanche, février 22, 2009

Nuançons

J'ai beaucoup râlé après les collègues. J'aimerais nuancer les propos précédents car j'ai pleinement conscience d'être dans une impasse.
Je sais qu'il y'a en stratégie politique des temps plus propices que d'autres, j'ai beaucoup dialogué avec les étudiants pour leur expliquer lors de leur mouvement que le blocage était une impasse et qu'il valait mieux attendre la mobilisation des enseignant-chercheurs, dommage pour eux. Mais nous enseignant-chercheurs devont assumer les maladresses et le manque de dialogue, on ne peut pas balayer d'un revers de la main le problème estudiantin même politiquement c'est une erreur grave.

Ceci étant dit, on peut un peu décortiquer les colères universitaires, je veux commencer par mettre en lien celle du président G. Molinié. Je partage ses vues, ce discours me fait douter de ma position, j'ai envie d'en découdre mais je suis plombé par le réel et le quotidien de la vie universitaire Lilloise.
Je serai auprès de collègues plus jeunes, plus mordants, ailleurs j'aurais sans doute une autre posture. Je sais que l'on va au clash et que la lutte risque de devenir encore plus dure. Bientôt sans doute je n'aurai plus trop le choix, il faudra que je range mes griefs contre les collègues pour me joindre à eux car si la situation perdure il en va de la survie de toute l'université et de la recherche.

Pas solidaire!

Je ne suis pas solidaire du mouvement de mes collègues. Je veux expliquer quelques points de désaccords, j'espère ne pas être trop confus.

Avant je tiens à affirmer (et hop un terme bien fort) deux ou trois choses qui me paraissent importantes
- je suis opposé à la loi LRU et je trouve les conséquences de cette loi catastrophiques,
- j'estime que c'est TOUT le système de l'enseignement supérieur en France qui est inefficace et profondément injuste. Je suis donc opposé au statu quo,
- je ne ressens aucune solidarité de classe avec mes collègues. Je suis un éternel enfant du peuple, aujourd'hui plus gâté qu'hier. Je renie toute forme d'appartenance à un clan, une caste, une corporation, un parti, un syndicat, une école de pensée, une église, toute forme de mise au pas idéologique et encore moins une élite intellectuelle,
- je me refuse à arrêter mon enseignement, je place la transmission du savoir au-dessus de cette aventure, j'estime que ma mission de service public est d'être en classe à déconstruire et construire du concept. L'école et l'université m'ont offert une émancipation intellectuelle et financière je suis redevable de cette dette,
- ma non-participation à ce mouvement n'est pas un acte de collaboration envers ce gouvernement. Je reste sur des positions politiques sans doute plus extrêmes que la plupart de mes collègues.

Ceci étant posé je ne suis pas d'accord :

- avec le fait de faire des pétitions, des lettres ouvertes, de voter des motions demandant des excuses présidentielles pour le mépris exprimé lors du fameux discours du 22 janvier. Même si j'ai moi aussi trouvé ce discours médiocre, mensonger, grossier, idiot, je fais peu de cas des actes symboliques du chef. N'étant pas agenouillé de béatitude devant les récompenses, les titres, le pouvoir, je n'ai rien à demander ni à attendre du chef et d'un quelconque chef d'ailleurs, demander des excuses c'est légitimer le chef dans son rôle. La république ne m'insulte pas, je ne confonds pas les valeurs que je sers, que je respecte et un citoyen dit président de la république qui par son discours a d'abord et avant tout souillé sa fonction. Il y'a en plus dans ces protestations à l'égard du ci-devant président beaucoup de suffisance et de supériorité que je trouve inutiles et contre-productrices.
- le mépris qui est exprimé envers Darcos, Pécresse et Sarkozy et à rapprocher du mépris de certains envers les étudiants qui s'étaient battus contre la LRU l'an dernier. Combien de collègues les avaient traité de gauchistes, de fainéants? Ces mêmes collègues qui cette année ne font pas cours. Mépris en permanence, suffisance, sentiments de supériorité, égoisme, égotisme, autisme, voilà ce que je ressens de l'attitude de certains.
- certains collègues commencent à me regarder de travers (j'enseigne, j'anime encore un séminaire) et finalement çà ne fait que me renforcer dans mon attitude.

Je suis viscéralement opposé à la survie du système actuel. Je l'ai déjà écrit sur ce blog il y'a plus d'un an, l'université que j'ai connu et aimé est morte. Je suis contre les réformes actuelles, elles vont dans le pire des sens. Mais je ne peux manifester avec des collègues qui vivent dans une logique bourgeoise qu'ils entendent maintenir :
- aux fils de prolos une université publique dévalorisée,
- à nos enfants, les collèges et les lycées privés (ou les bons établissements de centre-ville) puis les prépas et les grandes écoles.

Comme personne ne veut véritablement se battre pour mettre à bas ce système je reste tranquille dans mon coin et j'attends que ma colère passe pour qui sait aller manifester pour défendre mon statut. Mais en ce moment je suis trop écoeuré pour aller rejoindre les cortèges.

samedi, février 21, 2009

Splash

Ouf, je sors un peu de ma torpeur mathématique, finalement j'ai bien avancé dans le rapport que j'avais à faire (oui du travail d'évaluation no comment).
Et que vois-je, qu'apprends-je? Un nouveau blog : Behind the wall. Je me permets et qui plus est sans son autorisation de bisouter sa gérante (tenancière, auteure??????????) Maloriel.

A tout de suite.

lundi, février 09, 2009

Indignités, indignations, indignitudes

Si vous aimez Agalloch, si une musique un peu tristounette, un peu remuante, un rien aérienne vous tente je vous conseille deux groupes. Le premier s'appelle Fen et le second Thy Catafalque.
Ce soir après m'être farci un tag "Atmospheric Black Metal" sur Last FM, j'ai eu la chance de taper "Post-Black metal" et là j'ai fait "ah waouh, plus par ici, mmmmm, ouaihhhhh, oyé!".
Depuis de mon appart s'élèvent des chants éthérés dans une ambiance calme, dans un décor féérique plein de nymphes, de trolls, de nains, le grand vent du nord.
Je suis en train de découvrir toute une série de groupes peu connus et passionants. Peut-être connaissiez-vous déjà Peccatum ou Carpathian forest, dans le cas contraire essayez.

dimanche, février 08, 2009

Chose vue

Une jolie brunette en string avec un violoncelle en mains sur la pochette d'un album de Gothic metal bien sûr!

Désolé c'était tellement grotesque, bien qu'elle soit très, très jolie, que je n'ai pas pu m'empêcher de vous faire partager ma stupeur troublée.

Crematory et compagnie

J'ai des plaisirs honteux, j'ai un penchant pour Crematory, In Flames, j'ai même laissé du HIM pour faire plaisir à Yavine.

Ces derniers jours ont été pesants, j'ai besoin de légéreté.

Marre des problèmes universitaires, de la vulgarité et de la malhonnêteté présidentielle, des collègues qui ne comprennent pas que l'on puisse trouver leur action illisible. Une action à contre-temps qui vient trop tard mais qui permet à la plupart de lâcher la colère qui est rangée depuis trop longtemps.

La tristesse de lire les réactions sectaires et nullissimes de certains compatriotes de plus en plus rhinocérosisés. Non les enseignant-chercheurs ne se battent pas pour leur salaire, et quand bien même en quoi serait-ce un mal? Mais aujourd'hui le noeud du problème n'est pas sur la question de la rénumération.

Et oui c'est dur d'expliquer que ce n'est pas à l'état de fixer des directions pour la recherche fondamentale, tout bonnement parceque par essence on ne peut pas prévoir ce que l'on va découvrir. En plus on ne fait pas de la recherche dure à court terme, or toutes les nouvelles agences veulent de véritables ruptures scientifiqes (c'est leur terme) et ces agences financent uniquement sur projet. Si on monte un projet c'est que l'on sait plus ou moins ce que l'on va découvrir or la rupture scientifique est inédite, elle ne se prévoit pas. La rupture Newtonienne et encore plus Einsteinienne s'inscrivent dans des grands courants de pensée mais ce sont des "révolutions" conceptuelles, il est ridicule de croire qu'Einstein aurait écrit un projet de recherche intitulé "De la relativité en mécanique".

C'est purement démagogique de faire croire aux citoyens qu'ils doivent avoir un droit de regard sur la science et que c'est à l'état qui les représente de l'exercer. Ce contrôle est dangereux car il crée une technoscience au service du pouvoir et renforce les écoles dominantes.
Le scientifique doit être contrôlé et évalué par des agences indépendantes du pouvoir et constituées d'experts et on doit lui laisser un maximum d'indépendance .
Je rappelle juste au passage que la rupture scientifique est portée par des gens en butte à tout esprit de système, le scienitifique n'est pas là pour lécher des culs y compris les culs de l'opinion publique, il est là pour interroger, contester le bon sens commun, dresser la carte de tes fesses plutot que de les tater. Le scientifique est porteur d'une révolte qui remonte à Prométhée n'en déplaise au bon peuple, ce n'est ni un guide, encore moins un gourou, juste un passeur et un déchiffreur.

C'est complexe car dans notre société toute indépendance est devenue douteuse, on parle alors d'arrogance ou de privilège. Les gens sont choqués que nous soyons évalués par nos pairs (Sarkozy compris cf ses discours), mais qui d'autres pourraient comprendre des travaux de pointe?

Il suffit de lire les forums des grands journaux pour se rendre compte de la défiance voire du mépris du grand public envers les universitaires. Pour beaucoup le scientifique c'est la grosse feignasse fonctionnaire qui ne trouve jamais rien, combien de fois ai-je pu lire la célèbre phrase de De Gaulle "Des chercheurs qui cherchentr on en trouve, des chercheurs qui trouvent on en cherche". Des ECs qui se contentent de donner 192 heures de cours par an, qui n'ont de comptes à rendre à personne et qui sont trop payés. Et en plus ils ont l'indécence ces priviligiés de râler en temps de crise. De plus ils travaillent souvent sur des "trucs" inutiles (ah l'utilitarisme!) et quand ils trouvent si c'est utile c'est OGMisé ou nucléarisé.

Oui parfois c'est dur de fonctionnariser pour des cons.

mercredi, février 04, 2009

Direction le sud

Je pars mener ma campagne électorale dans les états du sud. A mon retour j'essaierai de vous en dire plus sur les réformes en cours et le fameux décret.

mardi, février 03, 2009

Illustration d'une colère

Kalys a joué et je veux aussi participer. Cinq chansons, c'est parti!

La première est la reprise de Xavier de Dead can dance par Paradise Lost, j'ai découvert ce groupe au temps où ils étaient encore chez Peaceville et je suis toujours resté fidèle en plus j'adore Dead can dance. Modestement je crois que mon climat intérieur ressemble beaucoup à ce morceau, c'est lourd, on est écrasé par des murs de guitares et on ne s'en sortira pas.

Ensuite très certainement un morceau d'Elend, sans doute celui-ci, ce groupe a changé ma façon d'écouter de la musique il y'a eu vraiment un avant et un après Elend.

Une chanson de Léo Ferré comme "il n'y a plus rien", plus jeune je n'aimais pas, j'ai commencé à apprécier Léo vers l'âge de vingt ans et désormais je trouve que son côté outrancier, grandiloquent est devenu juste par rapport à ce que je vis et ce que j'essaye d'être.

Bon les deux dernières, deux morceaux que je n'ai eu de cesse d'écouter en boucle dans ma chambre de cité U. Pornography de The Cure, sans doute une de mes chansons préférées de Cure sur ce qui est un de mes albums favoris. Je ne vais pas être trop bavard mais tout çà me renvoie à cette petite chambre à la tristesse de la fin de mon adolescence, à toute la noirceur qui ne cesse de me poursuivre et que je cultive "I must fight this sickness and find a cure".
Et puis "Youth against fascism" de Sonic Youth car je suis enfant de tous ces groupes bruitistes et que je revendique ce bordel sonore. Il est vrai que j'aurais pû choisir des morceaux plus métal ou plus triste, qu'il manque un Slayer, un Neil Young, un ministry ou un Rosetta voire un Isis.

J'ai fait très classique c'est l'humeur du soir.

Grève ou pas?

Pourquoi je ne suis pas encore en grève?
Pourquoi je ferai cours malgré tout à mes étudiants de M1?
Pourquoi je suis en colère?

Et de un pour que je puisse faire grève, il faut que je ressente une certaine solidarité avec mes collègues. Je suis désolé, là j'ai du mal, voire beaucoup de mal. Pendant plus de dix-douze ans l'université a été attaquée et appauvrie par une série intense de réformes, a-t'on vu ces mêmes collègues se battre autant qu'aujourd'hui? les a-t'on vu se battre quand l'an dernier la loi LRU a été mise en place? les a-t'on vu se battre pour le sort de leurs jeunes docteurs?
Non, non et non, beaucoup ont laissé les étudiants se battre à leurs places contre la LRU, beaucoup ont ridiculisé les étudiants qui faisaient grève, beaucoup dont la plupart de nos présidents ont soutenu ces réformes, les ont inspiré. Il fallait être aveugle pour ne pas voir l'ensemble du projet du gouvernement. La LRU n'était pas grand chose, mais le projet dans son ensemble était terrifiant.
Et aujourd'hui on touche au statut des enseignant-chercheurs, ce que je condamne aussi comme les réformes précédentes et là les collègues bougent.

Alors non je ne suis pas solidaire, je trouve ce projet de loi nullissime, car c'est un retour en arrière considérable qu'il nous prépare. Mais je ne peux pas être solidaire de collègues qui se comportent comme des bourgeois en défendant leur nombre d'heures de cours-tds. Non s'ils me proposent de se battre pour tout foutre en l'air, de remettre le système de l'enseignement supérieur à plat en France je serai d'accord.

Je sais bien qu'il est difficile de ne pas se battre contre cette réforme au vu de ce qu'elle implique comme conséquences dans les relations entre collègues : retour du mandarinat, prime au copinage, difficulté à mener des recherches originales (joli pléonasme). Mais mener ce combat avec tous ces gens qui traitaient les étudiants grèvistes de l'an passé de gauchistes alors que la plupart étaient sous-informés, avaient peur ou avaient encore la solidarité et la générosité que n'ont plus ces mêmes collègues, c'est trop me demander.

dimanche, février 01, 2009

Quand Yavine débarque

Apprendre à gérer l'absence, compter les heures, faire des trucs débiles comme dénombrer les carreaux d'une salle de bain, regarder les jolies filles qui passent et soupirer.....bientôt plus que quelques centaines d'heures avant de retrouver la douceur de la peau tant aimée.
Et pendant tout ce temps, heureusement il y'a tous ces projets dont la plupart n'aboutiront pas, il y'a toutes ces idées farfelues qu'il faut que je décortique que je mélange, ces concepts qui peu à peu arrivent à maturation et puis enfin il y'aura toi qui t'offrira comme un fruit mur.

Je suis incandescent.