vendredi, juillet 31, 2009

Fête des mères

Maman je ne veux plus être chanteur de Him mais Chris Isaac, te voilà rassurée.

Bernard, Jean-Paul, Laurent, Régis et Cie

J'avais promis de vous donner mon avis sur le papier de J.-P. Brighelli, ce ne sera pas pour ce soir. Mais je vais vous parler d'une balade internettienne qui n'est pas sans lien. Tout commence par un papier de Marianne (encore et toujours) sur Heidegger, pour être plus précis sur Heidegger et les sciences.

Je ne connaissais pas du tout la philosophie d'Heidegger, je connaissais juste son image controversée de philosophe nihiliste ayant fricoté avec le nazisme. Quelques phrases de cet article m'ont heurtées :

"Heidegger a une vision assez bête de la science"

ou encore

"Il jugeait la science de haut. De sa hutte, tel un écologiste attardé !"

De tels jugements méritaient une recherche plus approfondie. Alors j'ai fouillé et j'ai découvert une excellente revue de philo : Noesis. Excellente revue dont le numéro 9 est consacré justement aux relations de Heidegger aux sciences où je découvre qu'il y a eu deux périodes dans la relation du philosophe à la technique et aux sciences.
Alors, non Heidegger n'a pas une vision assez bête de la science, comme en témoigne l'article sur la vision heideggerienne de la problématique de l'infini et du continu en physique et en mathématique. On comprend que Heidegger (avant les années 30) est au coeur des problématiques les plus chaudes de son temps. La relativité, les travaux en géométrie différentielle et en analyse sur les fondements des mathématiques (construire le continu à partir du discret) avaient bousculé notre relation à l'espace et au temps. C'est une véritable révolution qui se devait d'être critiquée, Heidegger dans son analyse des travaux de Weyl sur les fondements mathématiques de la relativité générale s'y attaque. Ce n'est pas un succès mais aujourd'hui encore on explore ces concepts et nous n'avons aucune réponse définitive contrairement à certains journalistes. Et il reste quelque chose de la pensée Heidegerrienne, c'est un apport non-négligeable contrairement à ce papier.

C'est l'article de Marianne (à partir d'une émission de France-Culture) qui est hautain et suffisant et cet article montre la paresse de son auteur. Ce n'est pas la première fois que je tombe sur des articles que l'on peut démonter en quelques heures par quelques recherches bibliographiques. L'auteur aurait pû nuancer son propos plutôt que de porter ce genre de jugements à la con qui à mes yeux le discrédite complètement.

Je ne porterai ici aucun jugement sur l'engagement nazi du personnage Heidegger, la polémique est vive et je suis ignare en la matière.

Sinon, en parcourant la revue Noesis je suis tombé sur un article de mon ancien directeur de mémoire de maitrise (revue numéro 5). Cet article est une critique et une analyse de la méthode axiomatique et de l'échec du structuralisme en mathématique et c'est un article qui prolonge bien ce que j'ai commencé à lire sur Heidegger et justement on y entrevoit l'apport de la pensée du philosophe.

Ce qui est amusant c'est que grâce à cette recherche j'ai aussi retrouvé mon vieil ami Régis qui a fait sa thèse de maths en même temps que moi, il est aujourd'hui philosophe et fricote avec Badiou et Stiegler (je suis jaloux mais très heureux de le savoir en si bonne compagnie).

Pour revenir à Brighelli je voulais :
- critiquer son texte sur le traitement des enseignants,
- critiquer sa position sur la laicité et la controverse qui en a suivi avec L. Lafforgues (notre matheux chrétien et médaillé fields) à l'aune de ce que dit Stiegler de la foi. Cette controverse est reliée très fortement à la vision qu'a Lafforgues du processus de création en maths.

Voilou ça fait beaucoup et j'espère que j'aurais le temps de m'y attaquer.

mercredi, juillet 29, 2009

Débat de nains de jardin

Il m'arrive de lire Marianne, j'ai boycotté le journal pendant quelques mois suite à un article hallucinant d'Eric Zemmour sur le concept de race. Que l'on critique l'immigration ne me dérange pas, pas plus que certains propos nationalistes, même si je suis en désaccord çà ne me donne pas de boutons ce qui ne veut pas dire que je vais garder mon calme pour autant. Mais là, la construction de l'argumentation était tellement malhonnête, défendre le concept de races au nom d'un soi-disant relativisme scientifique NON!
Le concept de races a peu de sens scientifiquement, alors Zemmour peut s'amuser à sortir sa propre définition pour justifier ses propos (dans un débat sur Arte) :
"Vous êtes de race noire, je suis de race blanche"
ce qu'il en fait est de l'enculage de mouches. On peut mettre les humains dans des paquets, les derniers travaux en génétique nous enseigne qu'il y'a en gros trois groupes d'huamins mais l'outil n'est pas déterministe il est statistique et on peut débattre de sa pertinence jusqu'à plus soif. En gros tu prends un individu vivant dans la zone du groupe A les caractéristiques de ses parents sont A tu testes son génome et vlan tu peux obtenir un résultat du style 75% de chance d'être du groupe B.
Si ça vous intéresse vous pouvez vous renseigner sur la notion de fréquence allélique.

Bref comme j'en avais marre de ces références systématiques à la notion de race, que je ne comprends pas, que l'on m'explique aujourd'hui ce qu'est une race chez les humains?
Que l'on me donne une définition biologique précise, je connais celle du 19-20 ième qui est fausse et a servi de prétexte à toutes les théories racistes. Que les américains utilisent encore ce concept en dit long sur leur société et le niveau d'éducation scientifique de leur élite politique.
En France depuis quelques années on entend de plus en plus des journalistes reparler de races, jusqu'à L. Joffrin qui dans un article de Libé contre l'antisémitisme parle de race juive!
Voila où on en est rendu, les pourfendeurs de l'antisémitisme qui pour justifier leur croisade utilisent le verbiage et le logiciel idéologique des théoriciens du nazisme. A force de crier au loup, de voir du nazi et du fasciste partout, on force le trait et on en prend quelques accents.

Donc suite à la publication de cet article de Zemmour j'ai décidé de ne plus lire Marianne. Puis j'y suis revenu et bien mal m'en a pris.
Il y'a peu de grands médias d'opposition dans ce pays, Le Monde ne dit plus rien, ce grand journal n'est plus que le relai d'une pensée néo-libérale dominante et que dire de ses articles nullissimes pendant la grève des universités. Que l'on soit contre cette grève, je comprends et il faut qu'elle soit critiquée avec virulence, qu'un grand journal fasse dans la désinformation non, le Figaro ouvertement de droite a été plus digne.
Libération? Ce journal qui se veut de gauche et dont le sport favori est de pipoliser les déchirements du PS, sans parler des éditos de Joffrin.

Alors Marianne s'oppose, Marianne a une ligne éditoriale claire, cracher à la gueule de tout ce qui n'est pas Modem, mais un Modem qui aurait bouffé le républicanisme des Chevènementistes. Et puis hier j'y ai lu un énième article de M. Brighelli
http://www.marianne2.fr/Un-prof,-c-est-Topaze-en-sandalettes!_a181628.html
je vous laisse le savourer je commenterai plus tard dans un autre message.

jeudi, juillet 23, 2009

Encore merci

Merci les filles, merci Kalys, merci Maloriel, merci Yavine d'être là, merci pour l'affection et l'attention. Oui merci Kalys pour ton message.
Ce sera un message de remerciements ce soir comme pour les Oscars ou les Gérards, un message plus gai que les précédents.
Maloriel je vais essayer de te répondre.

Il y'a quelques semaines j'étais en congrès et nous discutions dans un resto entre jeunes collègues de tout et de rien et l'un d'entre eux a dit qu'il avait trois obsessions : les maths, le sexe et la politique. La discussion a dévié sur la plus malsaine de ces obsessions : la politique.
Aujourd'hui en y repensant je crois que j'ai les mêmes obsessions. Mais pour moi, la politique c'est autre chose et je vais continuer mes remerciements et développer.

Alors, oui je crois que la politique c'est changer la vie et je crois que c'est une tâche trop importante pour qu'elle soit confiée à des politiciens professionels. Des gens qui vous changent l'existence, j'en ai connu.

Il y'a bien sûr votre famille, les gens que vous aimez. Parmi eux je pense à mon grand-père qui a été le père que je n'ai jamais eu. Ce Monsieur très dur, très simple, ce paysan (et pour moi c'est un mot magnifique que paysan) m'a appris à grandir, à me battre, il m'a enseigné le refus, ne pas faire de concessions, ne pas trahir ses idéaux jamais. Grâce à lui je sais le bonheur de toucher la terre, je sais combien il faut rester humble, s'effacer devant la nature, l'aimer, l'écouter. Il m'a donné le goût du travail et de l'effort, du dépassement de soi. J'ai grandi dans un milieu modeste, je le dis assez souvent non pour me plaindre mais parceque j'aime les miens et que ce milieu a ses fiertés, ses solidarités que j'ai été très heureux chez moi, peu de matériel mais beaucoup d'amour. Ca c'est l'héritage et il vous construit politiquement, je n'aime pas ces cons qui disent qu'il faut se mettre au niveau du peuple et lui parler comme des veaux, je hais le langage familier et volontairement popu. A la maison mon grand-père qui votait communiste aimait aussi De Gaulle, Miterrand, Rocard, Delors, Badinter et même Barre ou Simone Weyl parcequ'ils parlaient posément un excellent français et lui qui n'avait jamais fait d'études se sentait respecté. Qu'aurait-il pensé de nos gouvernements actuels?
Je n'aime pas cette gauche qui ne parle plus au peuple qui le méprise parcequ'il vote mal ou qu'il ne vote plus.

Après la figure du paternel il y a les profs, au lycée j'ai eu deux profs magnifiques. En seconde, une terreur Madame Gil, les élèves étaient divisés, moi je l'aimais, elle était sévère cinq élèves sur trente avait la moyenne, mais quel bonheur ses cours de littérature. A 15 ans découvrir Ionesco, ça m'a chamboulé. Cette prof m'a donné les armes pour structurer mes révoltes adolescentes. Elle ne faisait pas de cadeau mais avec le recul je me rends compte qu'à ceux qui ont écouté elle a mis de la poudre dans le cerveau, ce n'était pas de l'endoctrinement mais juste une boite à outils et un éveil. C'est ça aussi, un enseignant exigeant peut former des libertaires, leur donner des armes, ne pas être des légumes c'est la grandeur de notre école et c'est pleinement politique.
Et puis elle m'a dit ce truc formidable et prémonitoire "Toi David, ne tombe pas amoureux, tu es tellement sensible qu'une fille te briserait le coeur et foutrait tes études en l'air", ça a fait rire la classe. J'en ai connu des minettes qui m'ont fait mal mais tant pis je vous aime trop et je ne regretterai jamais tout ce bonheur qu'on peut se donner. Ok ça n'a rien de politique mais c'est important et ça me fait encore rire.

Et que dire de la prof de philo de terminale, Mademoiselle Abécassis, ses cours m'ont aidé à me construire en tant qu'individu, je lui suis infiniment reconnaissant, faire passer Kant, Hegel et Nietzche à des gamins quel défi. J'ai compris ses cours 3-4 ans plus tard en plein désarroi psychologique, quand j'ai lu Dostoievski et Camus j'ai repensé à tout ce qu'elle nous avait dit sur le bonheur, l'existence et ça m'a sorti du trou. Ses cours m'aident encore aujourd'hui, j'ai appris à me méfier des théories dites closes comme la psychanalyse par exemple qui fait passer beaucoup de critiques pour du refoulement. Alors ça m'aide pour critiquer politiquement le socialisme, le néo-libéralisme ou d'autres modèles de pensée qui prédisent la fin de l'histoire, donc la nécessité de ne rien faire si ce n'est des réformettes ou des ajustements car aucun autre système ne peut marcher (c'est le fameux TINA des libéraux there is no alternative). C'est aussi utile pour critiquer la manière dont la science fonctionne, les dérives en physique comme la foi presque absolue en la théorie du Big Bang ou la théorie des cordes. Alors ce qu'a fait cette prof pour moi en me donnant les moyens de comprendre mes détresses en me donnant un outil critique ça n'a pas de prix et c'est aussi un choix politique.

Et puis il y a un prof de fac Monsieur Cérezo dont la mort il y a quelques années alors que j'étais en poste à Barcelone m'a bouleversée. Je l'ai eu toutes les années jusqu'en maitrise, j'adorais ses cours, je me mettais au premier rang, je ne prenais pas de notes, j'écoutais et lui me souriait et il me racontait une histoire. La grande histoire des maths, c'était dur, exigeant mais ça m'élevait intellectuellement. C'est le meilleur prof que j'ai jamais eu.

De tout cela que reste t'il? Justement ce qu'il me reste, c'est mon engagement en tant qu'enseignant-chercheur. Le fait que contrairement à beaucoup de collègues même si je suis farouchement opposé aux réformes actuelles, jamais je ne déserterai les salles de cours contre les étudiants. Je l'ai déja écrit ici, je dois beaucoup à l'école et à l'université et s'il n'y avait pas eu ces profs qui ont été si sérieux, si passionnants je ne ferai pas ce boulot. Alors par solidarité pour les étudiants qui sont dans la merde et pour la grandeur de ma mission je ne ferai pas passer ma carrière avant. Il fallait une grève de la recherche ou des actions plus violentes mais pas ne pas être devant ceux qui ont besoin de nous ou retenir leurs notes. Et puis je l'ai déjà dit je n'ai aucune solidarité de classe avec certains collègues.

Et il y a aussi un grand chirurgien qui m'a permis de marcher. Ca a été l'un des grands patrons de la chirurgie orthopédique pour enfants en France et lui ne demandait pas de dessous de table pour opérer et il ne traitait pas les familles et les enfants du haut de son poste de chef de clinique, de grand prof d'université. Il avait été très malade enfant et il en gardait les séquelles et il donnait tout car il connaissait le coût de la douleur et du handicap. Quand on pense aux médecins qui refusent les malades sous CMU...

Il y a ceux qui vivent d'héritage, on est médecin, avocat ou prof comme papa ou maman. Et ceux qui vivent leur boulot comme un sacerdoce, pour qui enseigner, transmettre, faire un mur, planter des patates, faire des théorèmes ou écrire des poèmes c'est un jeu mais c'est un jeu qu'on fait à fond. Alors il faut choisir son camp et j'ai choisi le mien et je veux en être digne. C'est con mais quand je réussis mon cours ou qu'un étudiant me dit merci, que je trouve un théorème je pense à mon grand-père et je me dis qu'il aurait été heureux que je fasse le boulot comme il doit être fait c'est-à-dire du mieux que l'on peut. Et ça c'est un acte pleinement politique.

Une société ou les seules valeurs sont la consommation, la croissance, le pouvoir d'acheter des conneries, les héros sont le footballeur ou la jolie conne qui suce mieux que les autres est une société de porcs. Ionesco nous voyait en rhinocéros mais nous devenons des porcs et il faut lutter contre ça et c'est d'abord une lutte individuelle.
Je suis un animal politique, je hais le pouvoir, je ne milite pas, je ne porte aucun drapeau même si je pleure parfois connement en chantant la Marseillaise, mais la politique politicienne des partis ou le pouvoir en tant qu'anarcho-gaucho-écolo-comique c'est pas pour moi. Mais quand même, merde j'en veux à mort à la gauche entière de ne plus penser, de ne pas écouter ses intellectuels de Badiou à Stiegler. Je lui en veux de ne plus faire d'idéologie alors que tout se casse la gueule, je lui en veux de prôner des ajustements d'un système pourri pour garder des positions d'élus. Je lui en veux d'être une bande de barons, bourgeois et suffisants. J'en veux au PS, mais j'en veux aussi aussi aux autres partis de gauche de toujours servir la même soupe. Quant à la droite vous devinez ce que je peux en penser.

Voila Maloriel je ne sais pas si ça répond à tes questions, désolé pour ce trop long message. Je te fais de gros bisous.

mercredi, juillet 22, 2009

A forest

Bon, il faut que j'explicite ou que je tente d'expliciter le message précédent que moi-même je n'ai pas compris. Il s'agissait d'un exercice d'écriture rapide sous influence musicale. J'aime bien laisser filer les mots, je travaille mon intuition c'est important. Ce qu'il en résulte j'ai du mal à le comprendre.

Ce qui est sûr, c'est que je suis inquiet, très inquiet, rien de neuf en tout cas. Je crois qu'hier soir, l'écoute de toutes ces interventions de Stiegler et la surconsommation de VNV Nation m'ont rendu morose. J'avais une envie folle de sortir toute cette angoisse.

Il y a sans doute deux aspects dans ce message, le premier très personnel. Je suis désespérément pessimiste, je le cultive, je m'en rendrais malade. Depuis que Yavine est rentrée dans ma vie elle a apporté beaucoup de légèreté, je ne sais pas si c'est facile de patager les lourdeurs existencielles d'un type comme moi, un vrai vieux con, elle le fait en tout cas.
Malgré cette légéreté je plombe volontairement mon atmosphère, j'ai toujours voulu qu'il y ait pas mal de ténèbres autour de moi sans doute par pure esthétique. J'aime la noirceur, j'aime les sourires les yeux plein de larmes. Sans doute une manière de se faire mal pour se sentir encore plus vivant, de vraies blessures qui remontent à l'enfance aussi et qui viennent nourir ma colère, ma mélancolie qui parfois se transforment en haine du conformisme ambient du mien compris. La maladie, la mort, la déchéance physique je connais, je les ai tutoyé, j'en ai peur, très peur même, je crains mes faiblesses je les ai vues. Alors pour conjurer cette peur j'essaye de regarder au fond de mes angoisses, d'en faire quelque chose de positif.
J'ai connu à la fin de mon adolescence, l'officielle du moins celle des 17-20 ans, un passage à vide, l'autodestruction, les relations à deux balles bâties autour de quelques bouteilles. Je suis allé jusqu'au dégoût de moi-même, de ces beuveries. Depuis je suis un vrai curé, de nouveau un pur et dur, pas de concessions juste une malsaine lacheté que je combats comme je peux. Enfin un vrai curé, mouais, je suis quand même un libertin fidèle, fou de sexe et de bonne chair, si un mécréant comme moi se réclame de l'église apostolique romaine tout le monde va se foutre de ma gueule. Mais j'ai mon côté cureton, j'ai mes principes couillons, je vais pas m'embourgeoiser merde! J'essaye tous les jours de me changer, je travaille dur, je me critique, j'explore mes contradictions, je le concède c'est aussi (ce n'est que) du narcissisme.
Je veux sublimer, être pessimiste, triste, mélancolique, lucide mais profondément heureux, follement amoureux d'elle, infiniment passionné par ce que je fais toujours à fond et aussi donner des instants de bonheur. Je veux me sentir exister et finir debout.

Le second aspect du message précédent est politique et j'y répondrai plus tard dans un autre message.

mardi, juillet 21, 2009

Tu ne verras pas mes ruines

Un trou au côté droit, je décolle mes plaies, éteins mes balises, je glisse. Cette fois on ne me ramassera pas, il n'y aura pas de fond, je ne sentirai pas les caresses du plancher. Parfois elle m'aidait à remonter le long de ses courbes, souvent je feignais l'abandon, elle aimait tant que je m'y perde, elle voulait m'y retrouver. Je quitte le champ de bataille mais je ne demanderai pas l'asile, non je veux juste sombrer. Je sais qu'elle finirait bien par me récupérer et que je ne lutterai pas longtemps. Alors plutôt que de céder, je file en douce. Elle le savait, un jour je chuterai attiré par le vide, fatigué par tant de luttes jamais menées.

Les instants d'avant.....Alcools

Harassé je cherche la gauche, ils n'y sont plus, ils ont déserté. Alors elle peut crier, lever et serrer les poings, elle peut même voter, elle ne fera que plébisciter les mêmes. Ne voit-elle pas qu'ils sont sourds, ne voit-elle pas qu'ils la méprisent autant qu'elle les méprise? Laissez venir l'insurrection, elle y croit encore je le sais, mais l'odeur du sang attirera d'autres petits chefs. Elle ne me demande pas si j'aime encore ce monde, elle connait déjà la réponse, elle ne me le redemande plus même des larmes plein les yeux. Elle voudrait me voir lancer des pavés dans leurs gueules, j'en meurs d'envie mais à quoi bon, j'ai mon confort.

Fatigué je cherche toujours la gauche, elle me refile ma veste de bobo comme ils disent afin que je lui montre comme je peux être méchamment underground du cortex. Cérébral et obsédé, elle aime et je l'exploite. Elle vient, je la transforme en plus value sentimentale. Oui je sais être malsain mais toujours poli, lâchement malsain, c'est mon côté socialo-libéral. Elle me rêve en cocktail molotov, j'en meurs d'envie mais ça ne sert pas à grand chose, j'ai ma carte au NPA et mon avenir au Modem et elle le sait aussi on s'aimera encore en UMPistes.

Epuisé je lance un appel à la gauche, sauvez-moi des eaux du Sarkozysme! Ils n'y sont toujours pas et elle me tend la main en douce camarade. Elle est belle et je sais ses intentions, elle ne sourit pas, l'instant n'est pas assez grave. Je suis saoûl une nouvelle fois. Il faut bien oublier que rien ici ne se passe si ce n'est l'acceptation de la prochaine catastrophe alors il ne me reste plus que l'alcool. Elle me rêve en drapeau rouge, malheureuse elle devrait savoir que je n'aime que le noir. Je porte le deuil de mon adolescence ratée.

Regarde, j'ai retrouvé ma gauche dans le caniveau. Je peux y aller, plonger, me donner au vent, pourvu que je meure pendant la chute, que mon coeur lâche sous la puissance de la gravitation. C'est promis je me lance avec son regard amoureux en tête.

L'instant d'après..........Eole

Merci Bernard

Qui a dit que la gôche n'avait pas d'idées?

Allez sérieusement la gauche on s'en tape, par contre pour celles et ceux qui ne le connaitraient pas ou peu je mets quelques liens vers des vidéos de Bernard Stiegler on commence avec Charivari, deux vidéos sur le référendum Européen de 2005 :
première partie et deuxième partie.
Il y'a dans cette émission de 2005 une belle clairvoyance sur la crise actuelle du capitalisme.
Celle-ci prise lors de la fête de l'humanité je dois la connaitre par coeur tellement je me sens en phase avec ce que Stiegler raconte.
Et puis il y a cette série tirée de l'émission à bout de souffle, pour la suite tu cliques (c'est l'été donc on se tutoie parce que tu es belle et bronzée) sur la gosse flèche de gauche sous la vidéo.

Bon beaucoup de redites dans cette série mais je trouve que c'est passionnant même s'il fait un peu trop usage de l'outil psychanalytique à mon goût.

lundi, juillet 20, 2009

Le PS ce grand corps qu'il est tout plein de boutons même que BHL il l'a dit il faut qu'il mourrisse

Et voilou, je suis de retour du sud en pleine forme frais comme un Jackson four. Je me fais une surdose de IAMX, du glam, de l'émo, c'est trop chatte comme elle dirait Yavine. Bien sûr je recommande "Spit it out", "Your joy is my low" ou "I like pretending", facilement trouvables sur you tube (ma phrase est horrible au secours).
Sinon quoi de neuf dans ma petite vie, ben parait que je suis en vacances, en vrai je me planque pour retrouver un peu de créativité pour l'instant c'est pas très efficace tout le stress de l'année universitaire n'est pas retombé. Pour frimer, allez je l'écris : je suis invité au séminaire de la chaire Einstein à New-York pour y donner un exposé. Ok mon érection égotique pourrait rapidement se transformer en priapisme faut que je me calme, mais quand même merde la chaire machinstein c'est du lourd (j'adore cette expression que du bonheur (j'adore aussi cette expression (est-ce-que c'est ça une construction en abyme?))).

mercredi, juillet 01, 2009

Téléphone maison

"....Won't you die tonight for love
Baby join me in death..."
woooo ouuuuuuuuuuuu wooooohooooo baby baby

la vie est trop injuste avec les petits bruns qui ne savent ni chanter ni jouer de la guitare. Je me rêve en rock and roll émo star. Oui je l'avoue c'est juste pour attirer les minettes, mais merde la vie du mâle hétéro sans jolies groupies c'est nul. Bon laissons les hormones de côté.

Après demain je pars pour le sud et j'en ai grand besoin, de l'air, de la verdure, de l'altitude et des vaches, j'arrive. Et après séjour chez Yavine, quel bonheur rester au lit pendant que la demoiselle part bosser.
Sinon l'an prochain j'ai un service cool, un groupe de 1ère année maths (la routine), les tds de géométrie de la prépa Capes (beaucoup de boulot mais c'est passionant) et un td de M1.


"....Lips like sugar, sugar kisses..."