mercredi, juillet 22, 2009

A forest

Bon, il faut que j'explicite ou que je tente d'expliciter le message précédent que moi-même je n'ai pas compris. Il s'agissait d'un exercice d'écriture rapide sous influence musicale. J'aime bien laisser filer les mots, je travaille mon intuition c'est important. Ce qu'il en résulte j'ai du mal à le comprendre.

Ce qui est sûr, c'est que je suis inquiet, très inquiet, rien de neuf en tout cas. Je crois qu'hier soir, l'écoute de toutes ces interventions de Stiegler et la surconsommation de VNV Nation m'ont rendu morose. J'avais une envie folle de sortir toute cette angoisse.

Il y a sans doute deux aspects dans ce message, le premier très personnel. Je suis désespérément pessimiste, je le cultive, je m'en rendrais malade. Depuis que Yavine est rentrée dans ma vie elle a apporté beaucoup de légèreté, je ne sais pas si c'est facile de patager les lourdeurs existencielles d'un type comme moi, un vrai vieux con, elle le fait en tout cas.
Malgré cette légéreté je plombe volontairement mon atmosphère, j'ai toujours voulu qu'il y ait pas mal de ténèbres autour de moi sans doute par pure esthétique. J'aime la noirceur, j'aime les sourires les yeux plein de larmes. Sans doute une manière de se faire mal pour se sentir encore plus vivant, de vraies blessures qui remontent à l'enfance aussi et qui viennent nourir ma colère, ma mélancolie qui parfois se transforment en haine du conformisme ambient du mien compris. La maladie, la mort, la déchéance physique je connais, je les ai tutoyé, j'en ai peur, très peur même, je crains mes faiblesses je les ai vues. Alors pour conjurer cette peur j'essaye de regarder au fond de mes angoisses, d'en faire quelque chose de positif.
J'ai connu à la fin de mon adolescence, l'officielle du moins celle des 17-20 ans, un passage à vide, l'autodestruction, les relations à deux balles bâties autour de quelques bouteilles. Je suis allé jusqu'au dégoût de moi-même, de ces beuveries. Depuis je suis un vrai curé, de nouveau un pur et dur, pas de concessions juste une malsaine lacheté que je combats comme je peux. Enfin un vrai curé, mouais, je suis quand même un libertin fidèle, fou de sexe et de bonne chair, si un mécréant comme moi se réclame de l'église apostolique romaine tout le monde va se foutre de ma gueule. Mais j'ai mon côté cureton, j'ai mes principes couillons, je vais pas m'embourgeoiser merde! J'essaye tous les jours de me changer, je travaille dur, je me critique, j'explore mes contradictions, je le concède c'est aussi (ce n'est que) du narcissisme.
Je veux sublimer, être pessimiste, triste, mélancolique, lucide mais profondément heureux, follement amoureux d'elle, infiniment passionné par ce que je fais toujours à fond et aussi donner des instants de bonheur. Je veux me sentir exister et finir debout.

Le second aspect du message précédent est politique et j'y répondrai plus tard dans un autre message.