lundi, mars 29, 2010

Premier message de 2010

Long silence pour cause de période de création intense, de concours, d'articles à écrire, d'autres à réviser et encore d'autres à valider, la fuite aux USA et le retour ici.
Je suis parti une semaine à New-York pour le boulot et même si c'était excellent professionnellement je n'en garde pas un bon souvenir touristique. Il faut avouer que j'ai un goût mesuré pour ces grandes cités.
J'étais heureux d'être loin de la France, ici j'étouffe, je n'ai plus de désir pour Marianne, faut dire que dans son costume Umpiste elle n'est pas bandante, plutot rétrécie et médiocre. On vit une sale période d'abaissement intellectuel, de paresse généralisée.

Pendant que la majorité trime dans des conditions de plus en plus difficiles psychologiquement, que ce soit dans le privé, à l'hôpital, à l'école ou à l'université où la violence fait peu à peu son apparition (agressions à Toulouse, P13), où les techniques managériales se mettent en place partout, une élite politique, médiatique et même scientifique se vautre dans la médiocrité et la bêtise.
Car ce qui triomphe en ce moment c'est la bêtise et le cynisme, inutile d'imaginer des alternatives sans se faire traiter de bobo gaucho-bisounours ou de méchant fachiste. Le rouleau compresseur médiatique à ériger deux pseudos pensées dominantes qui se font face dans ce qui est devenue une immense farce médiatique et qui au final ne sert qu'à entretenir une illusion de débat. De toute façon on a pas le temps pour exprimer une pensée nuancée, alternative ni même pour une critique radicale et approfondie de notre société.
Alors Guillon peut faire face à Besson et Zemmour aux antiracistes, çà les amusent tous, çà les excitent, ils ont leur polémique. Marianne se croit anticonformiste, J.-F. Kahn, P. Cohen, B. Charles veillent au grain, flatulences médiatiques, flatulences éditoriales.
Pendant ce temps, les banques nous font le cul, les socialos gardent leurs postes au chaud, ils réajusteront, l'aumône et la charité ils savent faire comme de vieilles dames patronesses, car changer et repenser les limites du marché est devenu une insulte et un truc de facho ou de stalinien.  Ceux qui se disent d'en face se vautrent dans la bouse de leurs débats sur l'identité nationale, ils éjaculent sur les burquas, se taper du musulman çà les soulagent attendu qu'ils ne peuvent rien faire d'autre puisque les cadeaux ont déjà été distribués.   

mercredi, décembre 02, 2009

Identité rectale

En ce moment, c'est l'injonction permanente à se définir, pire à s'identifier et de la pire des manières par le plus petit dénominateur commun, la communauté. La nation, concept magnifique quand elle porte en elle les germes d'une émancipation collective. Dans le but que les individus s'y épanouissent et s'y réalisent pleinement. La nation primitive celle de la révolution, celle de la commune de Paris, celle qui demandait a être dépassée, une utopie.
Cette utopie est morte, elle a pourri sur les cadavres des soldats de 14-18, elle s'est mise au service du capital pour bouffer ses enfants. Quand certains ont cru la faire revivre, grandeur des nations, vengeance des nations, les charniers ont envahi de nouveau une Europe aux idéaux putréfiés.
Aujourd'hui à des individus broyés par un système économique arrogant, qui ne peuvent se construire des identités fortes, à qui on vend leur merde quotidienne, on refile de l'identité nationale, du spirituel, du religieux précuit. A défaut de soigner le social, sur lequel les politiques n'ont plus prise et ne veulent plus avoir prise, on te file ta dose. Et puis il faut désigner du coupable à la populasse consommatrice, et rien de mieux que l'altérité, rien de mieux que les vieilles recettes.
Si dans soleil vert les terriens bouffaient du cadavre, aujourd'hui en Europe on bouffe des
cadavres symboliques. En France on a même un ministère pour çà.

Fier d'être Français, Français de souche, honte d'être Français, blanc, occidental, idéologie de la repentance, tout ça ne me concerne pas, je ne le comprends pas intellectuellement. Désolé mais ça n'entre pas dans mes tuyaux neuronaux.

Ai-je besoin de me définir? Non, on m'a trop fait le coup quand j'étais petit.  Je ne veux pas, je ne veux plus être réduit à quoi que ce soit, je vaux mieux que tout ça, j'ai ma révolte métaphysique, je sais je suis fier, arrogant, prétentieux (so frenchy).
J'aime la langue française, je suis un pur produit de l'école de la république...bref tout ça et toute la messe qui s'en suit
Ces débats sur l'identité nationale ne me font pas bander, ils me donnent la nausée, vraiment le premier qui vient me dire comment je dois être un bon Français, moi au nom de la grande histoire de la pensée Française, de l'amour de l'insurrection permanente, insurrection idéologique; je lui file mon Lagarde et Michard dans la tronche en chantant la Marseillaise à tue-tête.

Tous ces gens qui en sont encore au stade anal de l'identité, feraient mieux de se sortir les doigts de leur rectum national, ainsi ils pourraient plus facilement évacuer leur névrose collective.  

dimanche, novembre 22, 2009

Téléthonesque

Pierre Bergé l'argentier gauchisant mais pas trop, disons modemo-socialo-démocratico-recentré a cru de bon ton (politiquement incorrect, viens là que je prends le contrepied de ce que la majorité pense c'est réthoriquement confortable et médiatiquement bankable) de pourrir le Téléthon.
En myopathe il s'est senti légitime d'en discuter, alors en bon porteur d'une maladie neuro-dégénérative je vais aussi exprimer ma légitimité à dire n'importe quoi de manière poltiquement incorrecte aussi.

Je tiens aussi à préciser que j'ai eu de bons copains myopathes mais que eux en sont morts (pas d'avoir copiné avec moi mais de la myopathie de Duchesne), et voilà je vous fais le coup du je suis pas raciste je connais même des noirs.
Bref, le Téléthon me choque aussi car :
- le regard sur le handicap n'a pas changé depuis que mes copains et moi -même avions à le subir à chaque sortie parmi les gens bien normaux. C'était il y'a une trentaine d'années et voir qu'aucun progrès n'a été fait me révolte. Le téléthon c'est un peu une handi-pride, mais bordel de merde, les handicapés ne sont pas une communauté et les voir traiter de la sorte. Bref, ce spectacle télévisuel pour bisounours me donne envie de gerber. Quand tu rentres avec tes potes, toi en fauteuil, en béquilles ou en boitant très fortement, cassé, abimé par une biologie que t'as pas choisi, dans un bar pour boire une bière tranquille et que tu sens les regards de ces autres sur ton corps tu sais que te faire accepter autrement que par de la pitié ça va être la guerre. Alors merde à cette pitié télévisuelle.
- le fric donné pourrait l'être via l'impôt. Tu comprends que "Fraternité" c'est pour le bourgeois en bonne santé, pour Total, pour le haut fonctionnaire...renflouer les banques ça oui. Démago, facile à dire pour l'éditorialiste qui se pense responsable mais qui n'est qu'un planqué de plus comme je le suis désormais.

Mais ce que Pierre Bergé ne dit pas ou minore c'est que l'argent du Téléthon arrive dans les cliniques, que les gamins ont des fauteuils neufs, que des chercheurs ont des financements pour leurs travaux. Qu'il y a des familles et des enfants qui un week-end aiment à croire qu'on pense à eux et qu'autre chose est possible et c'est bien, oui juste ça si ça les aide à vivre mieux c'est bien. Le regard des autres sur soi, c'est intime et tout le monde ne le vit pas comme de la pitié, comme je l'ai vécu petit.
Moi les soirs du Téléthon j'ai mal et je ne veux pas voir ce spectacle, ça me renvoie à des déchirures profondes et j'ai envie de crier ma rage.
Alors tant que la société se contentera de l'aumône pour se caresser l'égo plutôt que du faire du politique, le Téléthon sera là et pour les familles et les gamins malades qui y participent je ne cracherai pas complètement dessus. C'est tellement facile quand on est au dessus de la mélée, au-dessus jusqu'à la chute finale n'est-ce-pas?
Tiens encore une saloperie démagogique j'aimerais que l'ami de Ségolène et Vincent aille parler en myopathe de tout le mal qu'il pense du Téléthon droit dans les yeux de parents qui voient tous les jours sombrer leur fille ou leur fils.
Il y a quinze ans j'ai vu le sourire d'un petit marsellais qui avait eu enfin un fauteuil électrique neuf grâce aux associations qui travaillent avec le fric du Téléthon, et il m'avait expliqué combien c'était important pour lui et combien il n'était pas d'accord avec ma vision négative de cet évènement, alors juste pour ça je m'arrête là.

Correspondances

Merci Maloriel pour ton message sur Giono sur ton blog. Moi aussi j'aimerai vous faire partager quelques citations de Jean Giono :
"La raison et la logique, c'est pour les temps ordinaires."
"Les spéculations purement intellectuelles dépouillent l'univers de son manteau sacré."
"Un homme ne va jamais plus loin que lorsqu'il ignore il va."
"Les hommes sont les êtres les plus faibles du monde parce qu'ils sont intelligents. L'intelligence est exactement l'art de perdre de vue."

J'aime passionnément l'oeuvre de Giono. Chaque fois des images de mon enfance et de mon pays remontent à la surface à l'évocation de la trilogie de Pan. : mon pays imaginaire, celui qui est perdu aussi, celui de mon enfance, des collines et des montagnes de la haute provence, de ce pays dur aux hommes, de cette terre peu généreuse dont chaque fruit se mérite.
Jean Giono n'est pas un écrivain régional il nous parle de notre rapport à la nature, à l'univers, son oeuvre prend racine dans la vie difficile des paysans et dans leurs relations primitives et mystiques (cosmiques) à la terre. J'ai eu la chance de grandir dans cette Provence avec les vieux paysans, les derniers bergers. J'ai vu l'amour et le respect pour le sol, je l'ai appris grâce à mon grand-père. Ces vieux c'étaient des écolos primitifs, pas de ces alters ni des décroissants, tout ça n'avait pas de sens à l'époque. Combien de fois, en jeune con bien rationnel (un mot prétentieux pour masquer l'ignorance), ai-je soupiré ou ri à leurs alarmes sur la nature qui souffre et qui ne répond plus comme avant.
Oui mais ces vieux comme les paysans de Giono savaient lire un peu de ce que la nature nous révèle, au bruit du vent, à la couleur du ciel ou au chant des oiseaux. C'est un savoir universel que ce savoir paysan, il a ses superstitions, mais la science a ses dogmes aussi. Ce savoir a disparu dans notre monde occidental trop sûr de sa technologie.
Alors maladroitement certains plus sensibles ont compris que pour eux l'identité elle n'était pas nationale mais elle était au coeur du monde et du cosmos dans ce rapport intime à l'univers, cette identité elle se construit comme le paysan qui creuse son sillon et change comme les saisons passent.

Merci Giono de nous à rappeler le bonheur d'être des enfants de la terre, notre devoir de liberté absolue loin des nationalismes et des héroismes à la con, notre devoir d'humilité face au cosmos, merci pour la poésie, pour le pays, pour ces collines.

Et désolé pour ce message prétentieux.

Bactracio ergo sum

Rions ensemble avec ce magnifique extrait du document du ministère
de l'éducation nationale sur la réforme de la formation et du recrutement
des enseignants :

....épreuve durant laquelle il faudra tester la compétence
"agir en fonctionnaire de l'Etat et de façon éthique et responsable"

Etonnish non? J'ai imaginé quelques questions à poser aux candidat(es) sous
forme d'un qcm :


a) Tenue vestimentaire acceptable
1) String
2) Voile
3) Burqua
4) Uniforme

b) Vous découvrez qu'un de vos élèves est un dangereux sans-papier
1) courageusement vous lui bottez le cul
2) téléphonez à la préfecture
3) choisissez le camp du terrorisme et ne faites rien

c) Albert Camus
1) Indécrottable libertaire
2) Immense écrivain qui a su si bien chanter les plages de la regrettée
Algérie française

3) coooooooool lol

d) le sexe
1) en classe c'est mal
2) en classe c'est sale
3) en Thailande c'est mieux

e) la France
1) tu l'aimes et tu fermes ta gueule
2) se reporter au manuel pour la définition du ministère de l'identité
nationale

3) ????

f) la liberté
1) l'imposer à l'humanité entière est une nécessité pour notre
croissance

2) ou le charter
3) est un droit
4) est un devoir

jeudi, novembre 19, 2009

Journée de merde

Pour mon retour sur ce blog, j'avais prévu de répondre à Maloriel et à son message sur J. Giono qui est l'un de mes auteurs favoris et patatras!
Ce soir j'apprends que Sarkozy veut panthéoniser Albert Camus. Je ne voulais pas parler de politique car depuis des mois je ne fais que ça ici et ça me fait gerber.
Alors que je passe mon temps à enseigner et à faire des maths, à explorer de nouveaux espaces, que j'aimerais parler de musique aussi de groupes comme Antic Clay ou Missoury qui font une country très sombre ou de groupes de black metal comme Lurker of chalice ou A forest of stars, mes messages sur ce blog tournent autour du même thème.

Désolé c'est plus fort que moi, donc vous le savez j'aime A. Camus, une écriture simple, une philosophie modeste pour certains, malgré les apparences simplistes il a construit un système de pensée prolongeant la réflexion de Nietzche et rompant avec le marxisme béat des intellectuels de son époque. La lecture de l'homme révolté m'a changé. A. Camus représente pour moi un encouragement à poursuivre le combat au quotidien, avec l'exigence permanente de l'autocritique et de la responsabilité. Un constat : l'absurde, une solution : la révolte mais pas le nihilisme, pas la barbarie.

La lecture de Camus m'a construit idéologiquement, sa pensée ce que j'en ai tiré de valeurs et de problématiques ne peut me faire que farouche opposant au régime en place au régime des partis, libertaire avant tout. Sarkozy est à l'image de notre société, oui je la pense monstrueuse, elle récupère tout, notre colère, jusqu'à nos révoltes, et elle exploite nos héros jusque dans leur mort de Jaurès, Mocquet à Camus. Un jour ils citeront, reprendront Debord et Foucault, pas de limite dans l'indécence intellectuelle.
Peu importe les actes, débattre de l'identité nationale et envoyer Camus au panthéon ils ne voient pas ce que celà a de contradictoire. Tout est slogan, tout est publicitaire.

Il y a une dizaine d'années, je passais à Lourmarin dans le Vaucluse pour y visiter son chateau, à côté il y a un petit cimetière très provençal, un endroit tranquille et je me suis rendu sur les tombes d'Henri Bosco et d'Albert Camus. C'est con, c'était important pour moi, une manière de dire merci à ces deux écrivains qui m'avaient tant donné, loin de toute idolatrie.
La tombe de Camus est simple, discrète, pas de pierre tombale, des plantes poussent dessus, il est là dans le sud dont il a toujours été l'enfant chéri et c'est bien.

Voilà le penser à Paris dans ce bâtiment pompeux, célébré par des gens dont il est à l'antipode....

lundi, octobre 19, 2009

Déprimant bis

Décidément j'ai du mal avec les sorties de notre sinistre de l'inculture. L'ami des artistes, tout comme on avait remarqué que ma supérieure hiérarchique était l'amie des chercheurs (au passage c'est mieux comme çà une ministre de la recherche n'a pas à être la ministre des chercheurs), bref celui qui a subi des attaques dégueulasses s'en prend maintenant aux paroles d'un groupe de rap.
Acte 1) Il défend le rappeur Orelsan, je dis bravo, même si je hais le rap (c'est physique et je le cultive, je déteste cette culture). Je suis attaché à ce que la liberté d'expression soit respectée y compris pour dire, écrire, hurler les pires conneries.
Acte 2) Le ministre des artistes se fait attaquer sur ce qu'il a écrit. Je trouve ces attaques indignes.
Acte 3) La ligne de défense de l'UMP est une violente réaction contre le net, du moralisme mal placé pour se battre contre un excès de moralisme. Bref du grand n'importe quoi et toujours la peur d'un média que l'on ne contrôle pas encore (ça va venir).
Acte 4) Le ministre s'en prend à un groupe de rap qui nique la police municipale.

Si vous trouvez une quelconque cohérence autre qu'une explication politicienne d'un rachat d'une image bien moralisante pour un électorat de droite déçu faites-moi signe.
C'est dommage j'aurais voulu écrire "un jour on leur mettra bien profond", mais je n'y crois plus et ce n'est même plus ma préoccupation. Ils aiment le pouvoir qu'ils se roulent dans leur merde. Heureux ceux que le pouvoir ne fait pas frissonner, nous on ira s'ennivrer dans des ailleurs plus chaleureux en charmante compagnie.

vendredi, octobre 09, 2009

Sous influence

J'avais envie de souffler après une semaine bien remplie. J'ai réécouté Brigitte Fontaine chez Frédéric Taddéi sa chanson "prohibition" est magnifique et je me sens plus léger.

jeudi, octobre 08, 2009

Perdition

Ce qui arrive à Frédéric Mitterrand me gène, me chagrine et me consterne. Je ne suis pas du même bord idéologique que lui, en désaccord total sur bien des sujets, sur hadopi, sur ses sorties pour défendre Polanski.

Ce qui m'a gêné pour Polanski, c'est cette posture incohérente et dangereuse qu'il a adopté. Incohérente d'abord car elle arrivait à un moment où le gouvernement et l'UMP préparent de nouveau le terrain électoral des régionales en brandissant un fait divers sordide et en relançant pour une n-ième fois le débat sur la récidive et la castration chimique (ne sont-ils pas au pouvoir depuis 7 ans). Cette intervention donnait l'impression dans un moment où le tout répressif montre ses limites d'un deux poids deux mesures.
Dangereuse enfin, car en effet dans un tel moment de moralisation gerbante le retour de bâton était à prévoir. On laissait la porte ouverte à l'extrême droite en jouant sur ce thème du peuple contre les élites.
C'est cette inconséquence, que je ne cesse de dénoncer depuis le début y compris chez mes collègues. Pas de démagogie, le nombre a rarement raison, mais ne jouons pas au jeu de la caste au-dessus de tous et de tout, de la morale relative. L'affaire Polanski aurait demandé plus de tact et surtout de se taire.

Or, il me semble que les barons socialistes qui aujourd'hui attaquent Frédéric Mitterrand, le font de manière indigne. Un intellectuel, un homme de gauche au nom de l'intérêt commun se doit de laisser la vie privée au vestiaire, il se doit de servir une cause qui le dépasse. Les attaques personnelles devraient être exclues surtout au nom d'une morale des plus douteuses. En quoi la pauvreté sexuelle de Frédéric Mitterrand (c'est le thème de son livre) devrait elle concerner M. B. Hamon porte parole du PS? Au nom de quoi? Bonjour les amalgammes, on confond tourisme sexuel, homosexualité, pédophilie. On cite des passages sans contextualiser. On humilie plutôt que d'être humain et noble dans le combat politique. Encore une fois comme pour Polanski il vaut mieux se taire.

Il est de la responsabilité des politiques de refaire de la politique. C'est-à-dire de penser les problèmes économiques et sociaux, de penser le dépassement du capitalisme, de penser la crise écologique, morale, culturelle actuelle et pas de s'occupper de la bite de Polanski ou de Mitterrand. Nous n'avons plus de politiques mais des guignols moralisants, une bande de tartuffes qui se nourrissent sur notre dos. Moi je ne veux pas de curés et encore moins être dirigés par des curés. Je ne veux pas d'une opposition qui dise la messe et se comporte en bisounours, non je veux une opposition de combat qui soit enragée, qui refasse de l'idéologie. Assez de niaiseries, qu'ils attaquent le ministre de la culture sur les problèmes de la liberté sur le net, sur la diversité des médias, sur l'audiovisuel public.

L'action politique de gauche devrait être :
- la critique : au sens de l'analyse critique. Il faut critiquer en profondeur le système dans lequel on vit, donc critique radicale du capitalisme.
- l'alternative : briser le statu-quo, réfléchir à des alternatives, modèles décroissants, modèles mieux-croissants, hypothèse communiste, modèles économiques participatifs, post-libertarisme, social-républicanisme.
- les moyens d'action : changer la démocratie actuelle, là encore critique radicale des structures politiques et des partis de gauche.
Ce sont ces pistes que des milliers de militants, d'intellectuels (autour de Badiou, de Stiegler et de tant d'autres), d'universitaires explorent.

Tout ce travail se fait loin des médias (tant pis) et alors que les partis d'opposition devraient s'en emparer (c'est un peu le cas au front de gauche et chez les verts mais pas assez), alors qu'ils devraient être les porteurs du malaise et des souffrances de beaucoup, que nous servent-ils?
Lamentables, indignes, traitres, qu'ils se méfient car à force de pisser dans le vent......