mercredi, décembre 02, 2009

Identité rectale

En ce moment, c'est l'injonction permanente à se définir, pire à s'identifier et de la pire des manières par le plus petit dénominateur commun, la communauté. La nation, concept magnifique quand elle porte en elle les germes d'une émancipation collective. Dans le but que les individus s'y épanouissent et s'y réalisent pleinement. La nation primitive celle de la révolution, celle de la commune de Paris, celle qui demandait a être dépassée, une utopie.
Cette utopie est morte, elle a pourri sur les cadavres des soldats de 14-18, elle s'est mise au service du capital pour bouffer ses enfants. Quand certains ont cru la faire revivre, grandeur des nations, vengeance des nations, les charniers ont envahi de nouveau une Europe aux idéaux putréfiés.
Aujourd'hui à des individus broyés par un système économique arrogant, qui ne peuvent se construire des identités fortes, à qui on vend leur merde quotidienne, on refile de l'identité nationale, du spirituel, du religieux précuit. A défaut de soigner le social, sur lequel les politiques n'ont plus prise et ne veulent plus avoir prise, on te file ta dose. Et puis il faut désigner du coupable à la populasse consommatrice, et rien de mieux que l'altérité, rien de mieux que les vieilles recettes.
Si dans soleil vert les terriens bouffaient du cadavre, aujourd'hui en Europe on bouffe des
cadavres symboliques. En France on a même un ministère pour çà.

Fier d'être Français, Français de souche, honte d'être Français, blanc, occidental, idéologie de la repentance, tout ça ne me concerne pas, je ne le comprends pas intellectuellement. Désolé mais ça n'entre pas dans mes tuyaux neuronaux.

Ai-je besoin de me définir? Non, on m'a trop fait le coup quand j'étais petit.  Je ne veux pas, je ne veux plus être réduit à quoi que ce soit, je vaux mieux que tout ça, j'ai ma révolte métaphysique, je sais je suis fier, arrogant, prétentieux (so frenchy).
J'aime la langue française, je suis un pur produit de l'école de la république...bref tout ça et toute la messe qui s'en suit
Ces débats sur l'identité nationale ne me font pas bander, ils me donnent la nausée, vraiment le premier qui vient me dire comment je dois être un bon Français, moi au nom de la grande histoire de la pensée Française, de l'amour de l'insurrection permanente, insurrection idéologique; je lui file mon Lagarde et Michard dans la tronche en chantant la Marseillaise à tue-tête.

Tous ces gens qui en sont encore au stade anal de l'identité, feraient mieux de se sortir les doigts de leur rectum national, ainsi ils pourraient plus facilement évacuer leur névrose collective.