Crematory et compagnie
J'ai des plaisirs honteux, j'ai un penchant pour Crematory, In Flames, j'ai même laissé du HIM pour faire plaisir à Yavine.
Ces derniers jours ont été pesants, j'ai besoin de légéreté.
Marre des problèmes universitaires, de la vulgarité et de la malhonnêteté présidentielle, des collègues qui ne comprennent pas que l'on puisse trouver leur action illisible. Une action à contre-temps qui vient trop tard mais qui permet à la plupart de lâcher la colère qui est rangée depuis trop longtemps.
La tristesse de lire les réactions sectaires et nullissimes de certains compatriotes de plus en plus rhinocérosisés. Non les enseignant-chercheurs ne se battent pas pour leur salaire, et quand bien même en quoi serait-ce un mal? Mais aujourd'hui le noeud du problème n'est pas sur la question de la rénumération.
Et oui c'est dur d'expliquer que ce n'est pas à l'état de fixer des directions pour la recherche fondamentale, tout bonnement parceque par essence on ne peut pas prévoir ce que l'on va découvrir. En plus on ne fait pas de la recherche dure à court terme, or toutes les nouvelles agences veulent de véritables ruptures scientifiqes (c'est leur terme) et ces agences financent uniquement sur projet. Si on monte un projet c'est que l'on sait plus ou moins ce que l'on va découvrir or la rupture scientifique est inédite, elle ne se prévoit pas. La rupture Newtonienne et encore plus Einsteinienne s'inscrivent dans des grands courants de pensée mais ce sont des "révolutions" conceptuelles, il est ridicule de croire qu'Einstein aurait écrit un projet de recherche intitulé "De la relativité en mécanique".
C'est purement démagogique de faire croire aux citoyens qu'ils doivent avoir un droit de regard sur la science et que c'est à l'état qui les représente de l'exercer. Ce contrôle est dangereux car il crée une technoscience au service du pouvoir et renforce les écoles dominantes.
Le scientifique doit être contrôlé et évalué par des agences indépendantes du pouvoir et constituées d'experts et on doit lui laisser un maximum d'indépendance .
Je rappelle juste au passage que la rupture scientifique est portée par des gens en butte à tout esprit de système, le scienitifique n'est pas là pour lécher des culs y compris les culs de l'opinion publique, il est là pour interroger, contester le bon sens commun, dresser la carte de tes fesses plutot que de les tater. Le scientifique est porteur d'une révolte qui remonte à Prométhée n'en déplaise au bon peuple, ce n'est ni un guide, encore moins un gourou, juste un passeur et un déchiffreur.
C'est complexe car dans notre société toute indépendance est devenue douteuse, on parle alors d'arrogance ou de privilège. Les gens sont choqués que nous soyons évalués par nos pairs (Sarkozy compris cf ses discours), mais qui d'autres pourraient comprendre des travaux de pointe?
Il suffit de lire les forums des grands journaux pour se rendre compte de la défiance voire du mépris du grand public envers les universitaires. Pour beaucoup le scientifique c'est la grosse feignasse fonctionnaire qui ne trouve jamais rien, combien de fois ai-je pu lire la célèbre phrase de De Gaulle "Des chercheurs qui cherchentr on en trouve, des chercheurs qui trouvent on en cherche". Des ECs qui se contentent de donner 192 heures de cours par an, qui n'ont de comptes à rendre à personne et qui sont trop payés. Et en plus ils ont l'indécence ces priviligiés de râler en temps de crise. De plus ils travaillent souvent sur des "trucs" inutiles (ah l'utilitarisme!) et quand ils trouvent si c'est utile c'est OGMisé ou nucléarisé.
Oui parfois c'est dur de fonctionnariser pour des cons.
Ces derniers jours ont été pesants, j'ai besoin de légéreté.
Marre des problèmes universitaires, de la vulgarité et de la malhonnêteté présidentielle, des collègues qui ne comprennent pas que l'on puisse trouver leur action illisible. Une action à contre-temps qui vient trop tard mais qui permet à la plupart de lâcher la colère qui est rangée depuis trop longtemps.
La tristesse de lire les réactions sectaires et nullissimes de certains compatriotes de plus en plus rhinocérosisés. Non les enseignant-chercheurs ne se battent pas pour leur salaire, et quand bien même en quoi serait-ce un mal? Mais aujourd'hui le noeud du problème n'est pas sur la question de la rénumération.
Et oui c'est dur d'expliquer que ce n'est pas à l'état de fixer des directions pour la recherche fondamentale, tout bonnement parceque par essence on ne peut pas prévoir ce que l'on va découvrir. En plus on ne fait pas de la recherche dure à court terme, or toutes les nouvelles agences veulent de véritables ruptures scientifiqes (c'est leur terme) et ces agences financent uniquement sur projet. Si on monte un projet c'est que l'on sait plus ou moins ce que l'on va découvrir or la rupture scientifique est inédite, elle ne se prévoit pas. La rupture Newtonienne et encore plus Einsteinienne s'inscrivent dans des grands courants de pensée mais ce sont des "révolutions" conceptuelles, il est ridicule de croire qu'Einstein aurait écrit un projet de recherche intitulé "De la relativité en mécanique".
C'est purement démagogique de faire croire aux citoyens qu'ils doivent avoir un droit de regard sur la science et que c'est à l'état qui les représente de l'exercer. Ce contrôle est dangereux car il crée une technoscience au service du pouvoir et renforce les écoles dominantes.
Le scientifique doit être contrôlé et évalué par des agences indépendantes du pouvoir et constituées d'experts et on doit lui laisser un maximum d'indépendance .
Je rappelle juste au passage que la rupture scientifique est portée par des gens en butte à tout esprit de système, le scienitifique n'est pas là pour lécher des culs y compris les culs de l'opinion publique, il est là pour interroger, contester le bon sens commun, dresser la carte de tes fesses plutot que de les tater. Le scientifique est porteur d'une révolte qui remonte à Prométhée n'en déplaise au bon peuple, ce n'est ni un guide, encore moins un gourou, juste un passeur et un déchiffreur.
C'est complexe car dans notre société toute indépendance est devenue douteuse, on parle alors d'arrogance ou de privilège. Les gens sont choqués que nous soyons évalués par nos pairs (Sarkozy compris cf ses discours), mais qui d'autres pourraient comprendre des travaux de pointe?
Il suffit de lire les forums des grands journaux pour se rendre compte de la défiance voire du mépris du grand public envers les universitaires. Pour beaucoup le scientifique c'est la grosse feignasse fonctionnaire qui ne trouve jamais rien, combien de fois ai-je pu lire la célèbre phrase de De Gaulle "Des chercheurs qui cherchentr on en trouve, des chercheurs qui trouvent on en cherche". Des ECs qui se contentent de donner 192 heures de cours par an, qui n'ont de comptes à rendre à personne et qui sont trop payés. Et en plus ils ont l'indécence ces priviligiés de râler en temps de crise. De plus ils travaillent souvent sur des "trucs" inutiles (ah l'utilitarisme!) et quand ils trouvent si c'est utile c'est OGMisé ou nucléarisé.
Oui parfois c'est dur de fonctionnariser pour des cons.
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