mercredi, octobre 10, 2007

Strange colour blue

Une playlist désormais plus guimauve avec des accents Bristoliens, histoire de se romanticiser.
Le romanticisme, il faut le vivre au jour le jour pour ne plus subir le vocable bancale de nos déministrés les jours ouvrables quand le crapaud intergalactique crapahute sur le divan de ma psychanaliste bactéricide.

Demain, je chanterai les louanges de la mère patrie, demain je me transcenderai dans le drapeau de Ségo à Sarko, je me dépasserai, ne penser plus pour consommer plus.

Du courage pour mon estime personelle, je vais me brosser la moelle épinière dans le sens du poil, m'autoproclamer, m'autocongratuler, fini les modesties indécentes, je suis intellectuellement indésirable.

mardi, octobre 09, 2007

Erection Républicaine

Ogives et obélisques.

Très belle citation du ci-devant Desarko à propos des attaques dont a fait l'objet Rachida Dati (trouvée sur le site de Marianne).

« Certaines de ces attaques n'ont pas été très dignes. Je pense notamment à son frère qui a eu les ennuis qu'on sait. Mais je veux dire aux français que cette Garde des Sceaux, que j'ai choisie, dans cette famille-là, ça montre que rien n'est du toc, que c'est du vrai. Et pouvoir reprocher à Rachida les erreurs ou les bêtises de son frère, c'est pas admissible. Mais pour moi, c'était une raison de plus de lui faire confiance parce que ça prouvait qu'elle venait vraiment du bas, qu'elle aurait pu prendre une autre voie, que c'était une vraie, qui venait de vrais quartiers difficiles. Et que la République c'est aussi donner une chance a ceux qui viennent de là. Qu'est-ce qu'on veut ? Qu'elle ait des frères et des soeurs qui ont tous fait
Polytechnique ? Au contraire, c‘est une marque de grande authenticité.
»

La France d'en bas, la vraie, l'authentique selon Sarko, l'immigré véritable, c'est un truand! Hallucinant le Sarkocosme, plein de clichés, de promotions compassionnelles.

Sinon toujours à propos de Rachida Dati on pourra se référer au blog de Philippe Bilger avocat Général près la cour d'appel de Paris.

C'est formidable

En ce moment le débat vole haut. D'abord une pro «dégueulasse d'instrumentaliser l'immigration» selon Fadela Amara qui assume son vocabulaire "à donf' Monsieur le président".
BHL : "Guaino est raciste"
Guaino : "Ce petit con prétentieux ne m'intéresse pas. Qui est-il donc? Qu'a-t-il fait dans sa vie de si extraordinaire pour se permettre de juger comme ça? Je n'ai jamais rencontré BHL. Il ne m'aime pas, moi non plus. Il n'aime pas la France, moi si. Il a la bave aux lèvres, avec la haine qui suinte de partout."
Vraiment Finkielkraut a raison le niveau baisse, celui de nos élites est déjà au plus bas.

mardi, octobre 02, 2007

Droitisation de mon neurone

Vendredi matin 7h50 station "Cité scientifique" des étudiants distribuent des tracts "non à la privatisation des universités", ma première réaction "putain les cons, ils ont encore une guerre de retard, bien sûr qu'il faut privatiser l'université".
Je suis immédiatement sidéré par ma réaction, je ne crois plus en ce système à un tel point que l'arrivée de Sarkozy et le discours permanent de dénigrement de la fonction publique a fini par porter ses fruits, je suis tellement dégoûté de mes habits de fonctionnaire que je veux les brûler.

C'est l'écoeurement en permanence, 4 ans que je suis revenu en France et depuis je vomis. Le dénigrement de mon pays natal alors que j'ai été bercé par les valeurs universalistes de la république que l'école publique m'a donné les moyens de les critiquer et m'a permis d'intellectualiser mes révoltes adolescentes et de les transcender dans un anarchisme de gauche comme ils disent. Au fil du temps du lycéen crypto-communiste tendance fautoufairepéteriste à l'étudiant gaucho anti-communosocialiste il ne reste que des principes, une colère sourde et le pessimisme en permanence.
Je comprends même le parcours de certains militants passés de l'extrême-gauche au FN, je le comprends mais ils sont dans le camp ennemi désormais, tout comme l'ennemi dans une moindre mesure c'est aussi bien la LCR, le PCF, LO, le PS, les verts et tout ce qui se situe à droite. La politique institutionelle dans son entier est mon ennemie, la campagne présidentielle m'a achevée, deux candidats désespérants incapables l'un comme l'autre de porter un projet à la hauteur des enjeux de demain. Ennemie tant qu'il y'aura cette complaisance pour un monde médiatique médiocre et cette absence de rigueur intellectuelle volontaire quasi-assumée car vendeuse.

Il faut que je me reprenne, il faut croire encore en l'utilité, la nécessité d'un service public de l'enseignement et de la recherche. Même si notre mission est perdue d'avance dans une société du loisir, du zapping, de la bouillie culturelle, il faut persévérer. L'histoire ne se finit pas avec le triomphe illusoire du libéralisme elle devra se reconstruire sur les ruines de notre système économique, celui-ci ne semble pas viable à long terme, il faudra repenser des moyens de productions énergétiques, industriels, des moyens d'échanges, repenser l'organisation de la cité tel est l'enjeu intellectuel des années à venir. Et nous devons former ceux qui demain auront à se frotter à ce monde complexe et différent, l'université publique doit avoir un avenir en France aussi.


Amen et bonne nuit