Rongé, troué à jeter
Usé, quand il ne reste plus que le défaitisme, que le cynisme et que le pessimisme est de mise, peut-on se relever?
J'aimerai tout foutre en l'air, tout envoyer chier, en finir de manière un peu élégante, mener des combats inutiles juste pour le panache pour un peu redorer mon égo, nul n'est tenu au raisonnable.
Mais l'amour vous met des semelles de plomb, décidément l'amoureux ne fait pas un beau rebelle. J'ai "juste" du mal à investir ma rage et ma révolte dans un support consistent, je n'ai pas envie de me mêler au troupeau, je déteste marcher au pas d'un quelconque défilé de protestataires.
Mais j'aime encore moins ma position confortable, être libertaire et se comporter en conservateur comme beaucoup de collègues, c'est trop facile. Je crois surtout que je ne me sens pas concerné par les turbulences de l'université, je n'y suis pas à ma place, enfant du sud qui vit au nord, enfant du peuple parmi une élite culturelle bourgeoise, handicapé physique et social dans un monde de bien portants. Pourquoi irai-je me battre pour un système qui permet à tous ces gens de se reproduire bien tranquillement.
Je croyais en une mission de service public de l'enseignement que je n'assure que très rarement dans un univers où beaucoup n'ont jamais essayé de l'assumer et ont désormais la trouille, à juste titre d'ailleurs, car leur vie tranquille est menacée.
Depuis mon retour en France, je cherche une place dans le bordel ambiant. C'est un peu comme l'article de recherche que je rédige, les probèmes d'orientation sont difficiles, mais les mathématiques savent être localement plus dociles.
J'aimerai tout foutre en l'air, tout envoyer chier, en finir de manière un peu élégante, mener des combats inutiles juste pour le panache pour un peu redorer mon égo, nul n'est tenu au raisonnable.
Mais l'amour vous met des semelles de plomb, décidément l'amoureux ne fait pas un beau rebelle. J'ai "juste" du mal à investir ma rage et ma révolte dans un support consistent, je n'ai pas envie de me mêler au troupeau, je déteste marcher au pas d'un quelconque défilé de protestataires.
Mais j'aime encore moins ma position confortable, être libertaire et se comporter en conservateur comme beaucoup de collègues, c'est trop facile. Je crois surtout que je ne me sens pas concerné par les turbulences de l'université, je n'y suis pas à ma place, enfant du sud qui vit au nord, enfant du peuple parmi une élite culturelle bourgeoise, handicapé physique et social dans un monde de bien portants. Pourquoi irai-je me battre pour un système qui permet à tous ces gens de se reproduire bien tranquillement.
Je croyais en une mission de service public de l'enseignement que je n'assure que très rarement dans un univers où beaucoup n'ont jamais essayé de l'assumer et ont désormais la trouille, à juste titre d'ailleurs, car leur vie tranquille est menacée.
Depuis mon retour en France, je cherche une place dans le bordel ambiant. C'est un peu comme l'article de recherche que je rédige, les probèmes d'orientation sont difficiles, mais les mathématiques savent être localement plus dociles.
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